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samedi 30 juin 2012

Breaking News : la révolution n'aura pas duré longtemps...



Un petit tour et puis s'en va!

Laurent Blanc ne sera donc resté que deux années à la tête de la vitrine de la Fédération Française de football. L'ancien entraîneur des girondins de Bordeaux aurait en effet, selon plusieurs médias nationaux très bien informés, décidé de ne pas renouveler son bail en tant que sélectionneur de l'équipe de France et donc, comme conséquence collatérale, de ne pas aller au Brésil en 2014. 
 
Le litige se porterait sur la réduction de la masse salariale du staff de l'équipe de France que le président de la FFF, Noël Legraets, souhaiterait ardemment. C'est en tout cas la raison officielle. Mais il faut y voir beaucoup plus que cela.
En effet, il y a deux jours, à la sortie de sa réunion avec le président de la FFF, Blanc avait déclaré ceci :
"Chacun a dit ce qu'il avait à dire, notamment sur l'Euro. Nous avons beaucoup de points communs, c'est déjà bien. Mais c'est aussi une décision personnelle qui me concerne".
Qu’est-ce qu’il faut entendre par décision personnelle ?  La trahison qu'il a subit durant cet Euro 2012 par les multiples dérapages de ses joueurs comme Samir Nasri ou encore Jérémy Menez. La déclaration qu'il avait dit: "Mon message n'est pas passé" n'est pas anodine. Faut-il encore interpréter cette déclaration par rapport aux deux ans qu'il a passé à la tête de cette équipe? L'affaire Mediapart n'est pas non plus anodine et il avait déjà failli claqué la porte. Ou alors ce sont encore des raisons purement sportives? L'équipe de France de football n'avait pas eu en effet un grand football lors de cette Euro 2012 ni même pendant les qualifications. Laurent Blanc a-t-il envie de retrouver un club de football professionnel? Seul lui le sait.
En tout cas, il ne faut pas non plus noircir le tableau de Laurent Blanc durant ce bail de deux ans. Il y a eu tout de même des progrès. Il y a eu avant le match de la Suède une série d'invincibilité, mais aussi la découverte de quelques joueurs comme Debuchy ou encore Cabaye qui aspirent à être des piliers de l'EDF.
En attendant le remplaçant qui ne sera pas annoncé avant mardi prochain selon le communiqué de la FFF, il faudra observer si les langues ne vont pas se démêler dans les prochains jours... 

@absolufoot

vendredi 29 juin 2012

L'Italie comme un vent de fraîcheur!


Super Mario a encore frappé!
L’Italie rejoint donc l’Espagne en finale de l’Euro 2012 ! Les hommes de Prandelli se sont en effet défaits de l'Allemagne sur le score de 2-1 au terme du temps réglementaire. Beaucoup de personnes se demandaient si les deux jours de récupérations en moins de la Squadra pèserait dans la balance et si le jeu allemand si pétillant d'habitude allait faire virvolter le onze italien. Mais il n'en fut rien! Preuve que tout se joue en réalité sur le mental. En jouant à l'italienne, c'est-à-dire avec un pressing constant voir même étouffant, empêchant très clairement les allemands de mettre en oeuvre leur jeu, les italiens se sont rendus très vite la tâche facile même ils ont eu de grosses frayeurs en début de match! Retour sur cette seconde demi-finale toujours sous un oeil aussi subjectif!

Ballotelli, le détonateur!

L'Allemagne partait donc grand favori de cette rencontre. Avec des joueurs a priori frais, Joachim Löw a misé sur la grande armada germanique. Manuel Neuer tenait bien évidemment les cages de son équipe . La défense fut composée de Lahm, Badstuber, l'excellent Hummel jusque là et Boateng. Khedira et Schweinsteiger sont les deux milieux défensifs chargés de contenir les possibles contre-attaques italiennes. Le trio de milieux offensifs est composé de Özil, Podolski et Kroos. Mario Gomez avait quant à lui pour mission d'achever l'Italie. Prandelli quant à lui remet pratiquement la même équipe que face à l'Angleterre à la différence que Chiellini, le joueur de la Juventus fait son grand retour. Il est accompagné de Bonucci, Barzagli et Balzaretti. Au milieu, l'Italie peut compter bien évidemment sur Pirlo, Marchisio, Montolivo et De Rossi. L'attaque de la Squaddra est composée de Cassano et Ballotelli.
Dès le début du match, l'Allemagne prend le dessus techniquement. La possession de balle est clairement en leur faveur. Et il ne manque pas grand chose pour que la Mannschaft ouvre le score. Tout d'abord, sur corner, il y a cette bourde de Buffon mais heureusement Pirlo est là pour assurer les arrières du gardien éternel de la Juve. Cette action est inconsciemment le tournant du match. Quelques minutes après, sur une lourde frappe de Tony Kroos, Buffon s'interpose bien! L'Italie va réussir à se procurer quelques actions avec notamment deux frappes, l'une de Cassano très bien enroulée mais très bien stoppée par le portier du Bayern Munich. En revanche celle de Montolivo est beaucoup trop molle pour inquiéter Neuer.  La partie s'équilibre donc un peu jusqu'à que Super Mario se mette en colère... 

Sur un erreur d'Hummels qui laisse filer Cassano tout seul sur le côté gauche, l'attaquant milanais va déposer un cadeau à Mario Ballotelli qui se défait beaucoup trop aisément de Badstuber pour placer sa tête et tromper Neuer. Et à partir de ce but, on ne reconnaîtra plus les allemandes. Comme si ce but était un virus qui a enrayé la machine allemande. Khedira tentera bien de réagir sur une très belle frappe mais le jeu allemand si pétillant ne prend plus. La défense commence d'ailleurs à totalement se désorganiser et c'est logiquement que Super Mario, d'une superbe frappe,  anéanti pratiquement les chances de l'Allemagne de revenir au score. En effet avec un pressing constant et une intensité incroyable que les allemands n'avaient jusque là pas connu pendant la compétition, il paraissait que le match était plié, alors qu'il restait une mi-temps.

Pirlo, la grande classe!

Auteur d'une saison pleine, le milieu de terrain de la Juventus, âgé de 33 ans, fait un Euro tout simplement fantastique et il ne serait pas étonnant qu'il soit tout simplement le joueur de la compétition. Il se positionnerait aussi très clairement pour l'obtention du Ballon d'Or en cas de victoire avec la Squadra Azzura. Auteur d'un coup franc dans cette compétition, et d'une Panenka inoubliable aux TAB face à l'Angleterre, Andrea Pirlo est en train aussi de nous prouver l'étendu de tout son talent. Avec une conduite de balle qui rivalise très bien avec celle d'Iniesta ou encore de Lionel Messi, Pirlo a un atout en plus, la classe. En effet, toutes ces passes sont millimétrées. La possession du ballon est aussi une arme supplémentaire du joueur de la Juve. Alors que l'on a l'impression qu'il pourrait perdre le ballon par moment, il réussit à s'extirper du piège allemand pour donner proprement la balle. Il est d'ailleurs à l'origine du second but de Ballotelli. Pirlo a encore beaucoup de réserves et il peut être l'homme qui puisse permettre à son équipe de rivaliser avec la Roja.

La pari réussi de Prandelli!

En effet, souvenons nous d'il y a deux ans en 2010. A l'image de la France, l'Italie se faisait sortir de la compétition. A l'époque, Lippi faisait le pari de ne prendre que des " vieux" joueurs . Résultat: une éliminatio pitoyable. En 2012, Prandelli a fait un mélange d'expérience et de jeunesse. L'expérience est clairement représenté par des joueurs comme Pirlo, Cassano ou encore De Rossi. Ballotelli représente quant à lui cette fougue italienne. Prandelli a pu aussi s'appuyer sur l'épine dorsale de la Juventus: Buffon, Chiellini, Pirlo: trois joueurs clés qui constituent les poumons de cette équipe. 
L'Espagne est donc averti. Déjà auteur d'un match nul lors des phases de poules, la Squadra a largement de quoi rivaliser avec la Roja qui a bien eu du mal face au Portugal. Avec l'élimination de Nadal à Wimbledon, la fin de semaine des espagnols peut-être cauchemardesque... 

@absolufoot 

jeudi 28 juin 2012

L'Espagne au forceps!




La Roja forge un peu plus sa légende

La Roja s’est qualifiée hier soir pour la troisième fois consécutive en finale d’une grande compétition mondiale en sortant aux Tirs aux Buts le Portugal 4-2. Au terme du temps réglementaire, les deux équipes n’ont pu se départager et n’ont d’ailleurs inscrit aucun but. Ronaldo et Iniesta ont entre autre croisé le fer durant toute la rencontre. Le match aurait d’ailleurs pu basculé d’un côté comme de l’autre. Rui Patricio, le portier portugais a retardé l'échéance à plusieurs reprises avec notamment un superbe arrêt sur Iniesta dans la deuxième mi-temps de la prolongation. Ronaldo rata le coche quant à lui sur plusieurs coups francs en ne parvenant pas à cadrer. Retour sur cette première demi-finale de l'Euro 2012. 

Le Portugal ne se défile pas...

Contrairement à la France en quarts de finale, le Portugal n'a clairement pas baissé les rideaux face à la meilleure Nation du monde. Bento, le sélectionneur portugais l'avait d'ailleurs pratiquement annoncé. Le onze de départ du Portugal retranscrit d'ailleurs parfaitement les intentions portugaises de jouer l'attaque et de ne pas se rabaisser totalement à la défense en attendant une faille.  C'est en effet un 4-3-3 qui est aligné pour faire face à l'ogre espagnol. Rui Patricio est aux cages. La charnière centrale est composé de Pepe Bruno Alves. Les défenseurs latéraux sont d'un côté Coentrao, excellent tout au long de cet Euro, et Joao Pereira de l'autre. Le milieu portugais était composé de Raul Meireles, Veloso et l'excellent Moutinho. Enfin, le trio offensif présenté pour déstabiliser la défense espagnole est accompagné de Ronaldo, Nani et Almeida en pointe. 
La surprise du côté espagnol était la titularisation de l'attaquant du FC Séville en la personne d'Alvaro Negredo en lieu et place tout d'abord de Fernando Torres en numéro 9 pure mais surtout à Cesc Fabregas qui était attendu. Del Bosque voulait jouer la surprise mais a très vite déchanté et le barcelonais est très vite rentré en jeu à la place de Negredo pratiquement dès la reprise de la seconde mi-temps du temps réglementaire.
La charnière centrale, Piqué et Ramos, ont bien eu du mal tout au long du temps réglementaires à calmer les ardeurs offensives des Portugais. Ramos n'hésitant pas d'ailleurs à tacler à plusieurs reprises sont coéquipier madrilène Ronaldo en frôlant par moment la correctionnelle. Nani tenta aussi à plusieurs reprises des percées mais malheureusement sa finition dans la dernière passe était hasardeuse, ou alors il se faisait stoppé purement et simplement par la défense espagnole. Toutes ces attaques montrent à plusieurs reprises que les portugais ont répondu plus que présent dans le duel, c'est-à-dire physiquement et mais aussi techniquement. Cependant, Casillas n'a jamais réellement été inquiété. En effet, le capitaine de la Roja a toujours été impeccable dans les sorties aériennes. Mais surtout, Ronaldo dans ses coups francs n'a jamais trouvé le cadre accompagné d'Almeida puis Oliveira qui se sont affrontés tour à tour pour savoir qui allait tirer le plus haut dans les tribunes. Mais dans le cours du jeu, les portugais ont montré par moment leurs lacunes techniques...

L'absence flagrante de numéro 9!

Car oui, Vicente Del Bosque avait tenté un pari assez osé dans le contexte d'une demi-finale d'un Euro 2012, titulariser Negredo qui ne l'avait jamais été auparavant à la place de Torres. Ce pari osé était certainement pour contrecarrer les plans de Bento de marquer à la culotte Fabregas.  Mais voilà, Negredo n'a jamais réussi à se trouver avec Xavi et Iniesta. Les transmissions de ballons étaient en effet plus confuses qu'auparavant. Les entrées de Fabregas, Jesus Navas et Pedro ont permis de décanter le tout et de rendre par moment prolifique l'aisance et la domination technique des espagnols. L'action la plus caractéristique fut notamment ce double sombrero de Pedro ponctué par une reprise d'Iniesta au centre mais très bien arrêté par Patricio.
L'impression générale est que malgré que l'Espagne reste la meilleure Nation du monde à l'heure actuelle, elle paraît beaucoup plus fatiguer que les années précédentes. Il faut avouer que l'effectif, qui est pour la majorité composer de joueur de Madrid et de Barcelone, doit être carbonisé et pressé d'être enfin en vacances après une très longue saison!

L'umbroglio Nani-Bruno Alves!

Il faut tout de même rappeler que Xabi Alonso échoua lors du premier pénalty! Mais Casillas rattrapa d'emblée la bourde de son coéquipier de Madrid en stoppant le pénalty de Moutinho. Mais c'est surtout cette confusion entre tireurs lors du troisième tir au but qui est indéniablement le tournant de cette séance de tirs aux buts. Bruno Alves se dirigeait en effet vers les buts pour le tirer, quand c'est finalement Nani qui le remplaça. Ce remplacement de dernière minute a pu semer le doute dans la tête de Bruno Alves qui trouva la barre transversale de Casillas.
Il est à noter que Ronaldo n'a même pas pu tirer le sien. Le Portugal rate une énième fois le coche dans une grande compétition mondiale, mais la satisfaction peut-être là car l'on attendait les portugais à ce stade de la compétition surtout après la phase des poules! 
RDV ce soir pour Allemagne-Italie! 

@absolufoot !

mardi 26 juin 2012

Quatre joueurs pour deux places!




Pirlo, L'empereur voulant s'asseoir sur son trône
Dernière semaine de compétition! Avant une courte trêve d'un mois qui s'annonce tout de même palpitante avec le mercato estival, et le PSG qui devrait à nouveau mouvement le tout, dimanche aura lieu l'épilogue de l'Euro 2012. Mais avant cela, mercredi et jeudi auront lieu les demis finales. Quatre équipes mais surtout quatre joueurs ont permis à leur équipe respective de franchir le cap des quarts de finales! De Pirlo à Ronaldo, d'Iniesta à Özil, ces quatre fantastiques ont eu des parcours pratiquement similaires. Avec un Messi en vacances du côté de l'Argentine et une Ligue des Champions ratée, l'un de ses quatre peut avoir légitimement l'espoir d'avoir le Ballon d'Or... Focus rapide sur la crème actuelle du football mondial!

Iniesta, il n'est qu'à 60% et déjà! 

Le métronome catalan, devenu légende en Espagne, n' a inscrit pour le moment aucun but dans cette compétition. Mais il est incontestablement indispensable pour la Roja. Accompagnés de ses acolytes Xavi et Silva, Iniesta dirige le jeu espagnol et monte en puissance au fil des matchs. Auteur notamment d'un très gros match contre l'Irlande. Timide contre la France, mais néanmoins très bon, Iniesta a encore une marge de progression, dû à une bonne récupération mais surtout à une bonne gestion des matchs précédents! 

Pirlo, la classe dans le geste!

Le monde entier a encore vu le talentueux joueur de la Juventus mettre en oeuvre toute son élégance sur le terrain dimanche dernier face à l'Angleterre. Andrea Pirlo a en effet fait un 100% dans les passes. La qualité de passe, arrivant toujours à destination, de Pirlo fait de lui un pion essentiel et indispensable de la Squaddra. Auteur d'un magnifique coup-france face à la Croatie, mais surtout d'une panenka lors des TAB face aux anglais, l'ancien milanais a prouvé qu'il était d'un cador du football mondial.

Özil, un Euro en demi-teinte  

Le meneur de jeu du Real Madrid réalise pour le moment un Championnat d'Europe assez moyen. N'ayant inscrit pour le moment aucun but dans cette compétition, le turc de naissance a parfois des grands moments d'absence dans le jeu offensif de la Mannschaft!  Il reste néanmoins un pion essentiel qui comptera en particulier contre l'Italie pour essayer de faire face au pressing de très haut niveau des italiens.

Ronaldo, envoyer un message clair et sans équivoque! 

Cristiano Ronaldo pourra au moins se vanter à la reprise de la Liga qu'il a été enfin décisif dans une grande compétition avec sa sélection contrairement à son ennemi argentin, Lionel Messi.  Auteur d'un but de la tête face à la République Tchèque, le madrilène commence à s'adapter à son costume de leader de la sélection portugaise. Accompagné de ses fidèles lieutenants comme Nani ou encore Moutinho, Ronaldo et consorts ont une grosse carte à jouer face à l'Espagne s'ils décident de jouer l'offensif contrairement aux français...

@absolufoot

dimanche 24 juin 2012

France – Espagne : une élimination probable devenue tranquille !

La France sort par la petite porte



Hier soir, en quarts finales de l’Euro 2012, la France s’est faite très logiquement éliminée par la meilleure équipe du monde et de loin, l’Espagne. Sur un score de 2-0, la France n’a pas fait le poids techniquement, tactiquement, physiquement mais aussi et surtout mentalement. Avec cette impression de vide dans le contenu proposé hier, et dans le plan proposé devant plus de 11 millions de personnes, l’équipe de France est retombée assez gravement dans ses travers. L’altercation entre Nasri et un journaliste de l’AFP ne fut que le point d’orgue de cette soirée domenechienne en enfer. Retour sur ce match. 

Blanc s’avoue vaincu avant le coup d’envoi !

Tout le monde du football savait pertinemment que l’équipe de France était un outsider face à l’ogre espagnol. Le niveau technique des espagnols était très largement supérieur à celui des français, et le restera pendant très longtemps. Mais fallait-il adopter la même stratégie que celle qu’ont mise en place pratiquement tous les adversaires de Barcelone cette année, en l’occurrence la défense absolue. L’expression «  la meilleure défense, c’est l’attaque » n’a pas de racines apparemment en France. Laurent Blanc nous concocte une équipe sans conviction offensive ! Il y a tous d’abord cinq défenseurs : Reveillère, Rami, Kolscieny, Debuchy et Clichy. Un milieu de terrain à trois nous est ensuite proposé : M’vila, Cabaye et Malouda. Le duo pseudo-offensif est composé de Ribéry et Benzema.
La logique tactique est donc a priori perçue, jouer la contre-attaque pour essayer de percer la défense  haute, dûe à un pressing constant et cohérent, espagnole. Mais il y a comme un problème, comment jouer le contre avec seulement deux attaquants. Benzema était le principal danger qu’ont su bloquer les espagnols, car le connaissant très bien. Et Arbeloa avait presque annoncé que Ribéry serait pris par deux ou trois joueurs ce qui s’est avéré effectivement le cas. 

Un déficit technique et un manque d’engagement ! 

Une tactique à 200% défensive + un manque de volonté dans le pressing sur le porteur du ballon, voilà la formule par laquelle l'Espagne s'est facilitée la tâche. Les médias espagnols n'ont d'ailleurs pas compris cette tactique de laisser exclusivement le jeu à la Roja. L'action la plus caractéristique est lorsqu'en première mi-temps, Adil Rami rend purement et simplement le ballon aux espagnols sans même chercher un de ses partenaires!  Le but de cette défense renforcée était selon Blanc d'éviter les dédoublements entre Alba et Iniesta. En alignant une composition où Blanc a clairement exposé une crainte et une peur naturelle envers l'Espagne, ce sentiment s'en est gravement ressenti à travers les joueurs espagnols. Les passes sont imprécises contrairement aux espagnols où les automatismes font partis de l'essence même de leur jeu! D'ailleurs la proposition de solutions n'est pas une qualité appréciée chez les Bleus contraire au caractère statique qui a été très utilisé.
Ce qui est plus inquiétant, c'est que les joueurs, sachant pertinemment  qu'ils étaient outsiders, n'ont pas donné toute leur rage sur le terrain pour essayer de faire tomber le favori. Le fait de ne pas être conquérant traduit bien ce manque d'engagement flagrant hier soir ressenti par un peu près l'ensemble des supporters de l'équipe de France.
Cependant, tout n'a pas été non plus noir car l'Espagne a eu quelques frémissements tout de même. Le coup franc très bien tiré de Cabaye et la tête de Debuchy ont été les seules occasions franches du côté de l'Equipe de France.

Nasri, le vrai visage d’un changement artificiel ! 

L'énième incident entre Samir Nasri et le journaliste de l'Agence France Presse prouve que le semblant de révolution entamé après la Coupe du Monde n'a non seulement pas abouti au résultat escompté mais qu'il y a encore beaucoup de travail. Tout d'abord, dans le comportement, dans l'investissement, tout n'est pas encore blanc. La preuve et le symbole en est Nasri. De plus, véritablement aucun joueur n'a pas encore le mental d'un leader. La raison pure et simple est que la majorité de ces joueurs ne sont pas des leaders incontestés et incontestables. Ce sont de bons joueurs mais qui n'ont pas encore l'âme de grands compétiteurs internationaux. Tout n'est pas noir cependant. Quelques joueurs ont été de bonnes pioches de la part de Blanc, comme Cabaye, Debuchy ou encore Clichy.
Mais l'attitude est l'élément indiscutablement à retravailler.
L'élément le plus frustrant en France est que la déception de l'élimination  n'est pas tant si grande que cela, car malheureusement, nous nous ne faisions guère d'illusions...
Régalons nous désormais avec la fin de cet Euro ! 

@absolufoot