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dimanche 11 septembre 2011

Samuel Eto’o, docteur Jekyll et Mister Hyde…


D’office, je vous annonce que le billet que vous allez lire, ou survoler, est à charge contre le joueur cité dans le titre, le capitaine et fantasque icône de la sélection du Cameroun en la personne de Samuel Eto’o. Non sans remettre en cause le talent de footballeur du joueur, la personne en est tout autrement d’où la substance du titre de cet article. Passé par Majorque, Barcelone, l’Inter de Milan et désormais actuel joueur de l’Anzhi Makhachkala, Eto’o s’est forgé un palmarès collectif avec notamment deux Ligue des Champions comme titre suprême.  Il n’a en revanche pas été productif avec sa sélection en multipliant les drames au contraire et les nombreuses frasques que ce soit avec ses propres coéquipiers, son sélectionneur ou même en supprimant tout bonnement et simplement la liberté d’expression d’un journaliste camerounais en menaçant le maintien de son travail. En effet, tel un Tariq Ramadan qui pour certains tient un double discours, Samuel Eto’o a une communication juste par essence hypocrite pour ne pas dire mensongère saisissant à son escient les différentes opportunités, dont nous n’avons pas manifestement la même signification, sur les plateaux télévisuels ou lors de conférence de presse. Brève analyse de la technique de communication d’Eto’o.

L’argument financier prioritaire...

Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille ne s’y trompe pas. Invité il y a quelques semaines sur le plateau des Specimens sur Canal + sport, il a raconté brièvement les dessous du transfert de Didier Drogba à Chelsea. Avant de penser au challenge sportif, ce qui fonde ce dernier est le salaire pour le joueur, et l'indemnité de transfert envers le club de départ. Et c'est bien là la réalité du marché, c'est à dire la conciliation entre l'offre et la demande. Les offres dans le football moderne sont devenues aujourd'hui cosmopolites venant de toute part, c'est à dire que si le Qatar possède les petrodollars, les pays de l'Est ont du gaz en réserve.
Dans un récent article sur blog de Bastien au sujet de Nasri qui s'intitulait le choix de la raison auquel je ne suis pas tout à fait d'accord, Samuel Eto'o a incontestablement fait le choix de l'assurance pour l'avenir. Cette tournure est paradoxale, car il s'agit bien ici d'une assurance financière. La dénaturation du football, du plaisir de jouer, progresse avec une croissance assez dangereuse, tous les multiples exemples des émigrations vers le Qatar sont bon à prendre, mais dans tous les cas, c'est la popularité d'un joueur qui est mis à mal par la suite car sur son CV, ce passage doré fera une tâche qui ne sera pas de la même couleur!

Un casier déjà bien chargé!

Après avoir disséquer les différentes interviews de Samuel Eto'o, un modus operandi, oui c'est du latin, peut être très clairement identifié! Il y a dans un premier temps un discours de façade avec un méli-mélo  de déclarations de bonne volonté du genre " je ne pense qu'au bien du groupe". Il y a des actes aussi louables du style créer des associations et fonder des écoles pour les enfants camerounais, je ne suis pas un monstre pour remettre en cause tous ces gestes de bonne volonté.
Mais je critique tous les actes d'Eto'o, homme, qui ont une corrélation directe avec le football!
Donc dans un second temps, il y a Eto'o le leader intouchable sous peine de sombrer. En terme d'antécédents, Samuel a déjà fait des siennes pas le passé. Rappelez-vous par exemple de ce match décisif pour la qualification en coupe du monde du Cameroun contre l'Egypte en 2005. Dans les dernières minutes, l'arbitre octroie au Cameroun un pénalty qui peut changer le destin de la sélection. Normalement comme dans tous  les matchs, c'est Eto'o qui se charge des pénaltys, mais exceptionnellement ce jour là, ce fut Pierre Womé qui assume cela pour des raisons qui sont encore aujourd'hui obscures! Résultat, pénalty raté, et le Cameroun rate la qualification pour le mondial laissant son ticket à la Côte d'Ivoire! Eto'o dira à la fin du match qu'il voulait en fait le tirer pour encore plus accabler son partenaire dont on s'en rappelle sa maison a été brulée pour un pénalty raté... Sans oublier ses nombreux clashs avec Guardiola quand ce dernier considérait le camerounais comme indésirable, ou encore avec la légende du football camerounais Roger Mila qui avait fait à l'époque la une de toute l'actualité footballistique.
Un récent clash avec Sneijder juste avant son départ de l'Inter de Milan avait fait encore parler de lui, clash qui part ailleurs a pris à mon sens une place prépondérante dans la décision d'Eto'o de partir, mais rassurez-vous, une place minoritaire!
Mais le récent incident, pour ne pas dire habitude du petit chef, de Samuel Eto'o en sélection fut lorsqu'il a menacé directement un journaliste qui a juste fait son boulot en lui posant des questions. Peu importe le contenu des questions, la liberté d'expression du journaliste a juste été baffouée au journaliste considéré comme un malpropre. Mais c'est aussi une atteinte à la vie privée que de menacer le maintien de son poste. Sans oublier ses nombreux caprices avec la sélection, Eto'o n'en est pas à son premier coup, et peut être loin de son dernier...

Anzhi pour boucler la boucle!

En rejoignant Anzhi pour la durée de trois ans avec un salaire annuel de vingt millions d'euros, Eto'o,anonce qu'il est venu pour le projet sportif, qui sur le coup paraît peut crédible car il énonce que l'objectif du club est de remporter la Ligue des Champions sur les cinq prochaines années. Certes le président d'Anzhi a le moyen de ses ambitions, mais sur le court terme, car Eto'o n'est plus très jeune non plus, Anzhi doit d'abord viser une qualification stable pour la coupe aux grandes oreilles.
Mais dans une interview sur Canal + réalisée juste avant son départ en Russie, Eto'o a très vite écarté la question de l'argent pour dire son désir de partage, de saisir les opportunités que Dieu offre, et enfin énoncer que les négociations étaient difficiles ainsi que beaucoup de gens s'inquiétaient pour lui, c'est assez discutable, pour ne pas dire regrettable telle que la vérité est faussée et que l'hypocrisie dans le foot ne risque pas de connaître un ralentissement de croissance...


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