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mardi 8 novembre 2011

L'Europe, un mal français ?

                          Lyon n'a pas existé face au Real Madrid ....


L'Europe ne réussit pas à la France. Ce nouvel adage peut s'adapter au contexte de crise économique mondial bien entendu, mais il est sied comme un gant aux clubs français en Coupe d'Europe. Lyon, Lille, Paris et Rennes connaissaient les pires difficultés à exister sur la scène européenne. Un comble lorsque l'on sait que ces clubs jouent le titre en Ligue 1. Le niveau hexagonal est-t-il trop faible pour pouvoir exister face aux cadors ? Cela serait se chercher de vaines excuses. Le problème est plus vaste, ce qui nous conduit à une analyse en profondeur de ce mal-être tricolore.

Les supporters de Marseille ont de quoi se réjouir. A onze points de leur rival honni parisien, les Phocéens peuvent néanmoins se targuer d'avoir tenu la draguée haute à Arsenal. C'est le seul fait d'arme notable après 4 journées de Coupe d'Europe pour les clubs français, Ligue Europa comprise. Un bilan famélique, qui inquiète les connaisseurs. L'occasion est donc rêvée pour revenir au cas par cas sur ses déceptions tricolores.

Lille, l'apprentissage interminable  

Apprendre est vital pour évoluer. Seulement à un moment, il faut comprendre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce verbe est inconnu du vocabulaire employé par l'équipe de Rudi Garcia. Les Dogues ont la queue en berne. L'excuse de l'apprentissage pouvait être utilisée en 2005, lorsque le LOSC découvrait les joutes européennes (avec tout même un succès contre United, sur un missile d'Asimovic). 6 ans plus tard, il est indécent de se cacher derrière une si piètre excuse. Lille connaît la Ligue des Champions, mais n'arrive pas à tenir 90 min. Trop respectueux de l'Inter, pas assez tranchants contre le CSKA Moscou : les Nordistes n'ont jamais été dans le coup. Les coéquipiers d'Hazard peuvent encore entrevoir la Ligue Europa, mais pour un champion en titre, c'est la soupe du pauvre. 

Paris, l'absence de motivation 


Club riche, complexe de riche ? La nouvelle suffisance affichée par les joueurs de la capitale est sans doute liée à l'arrivée des pétrodollars qataris. Lorsque Paris joue un gros poisson (Montpellier, Lyon), le résultat, Pastore (et le spectacle) sont au rendez-vous. On ne peut pas en dire autant des matchs en Ligue Europa du club francilien: la double confrontation avec Bratislava a accouché de deux matchs soporifiques (0-0, 1-0). Les Parisiens savent qu'ils vont passer la phase de poules, et ne se donnent donc pas à fond. À ce petit jeu là, Paris risque fort de se brûler les ailes en manquant de carburant lors des matchs couperets. Et cela ne sera que justice pour ceux qui en veulent, malgré leur compte en banque moins rempli. 

Lyon, le nez dans les statistiques 

Lyon était, je dis bien était, la bête noir du Real Madrid. Tout le monde a encore en tête le 3-0 de 2005 avec ce coup franc magistral signé Juninho. Cette époque est révolue. Les Gones ont naïvement cru pouvoir faire chuter le géant madrilène, en se rappellent leurs exploits passés. Seulement les temps ont changés, et le Real est maintenant un roc qui est loin de se fissurer. 6 buts encaissés, O marqués à Casillas, cela fait bien maigre pour une sois disante bête noire. Lyon s'est vu trop beau, et voit l'Ajax se rapprocher dangereusement pour la deuxième place qualificative pour les 1/8 de finale de la prestigieuse compétition. Rien n'est acquis d'avance, à méditer pour les hommes de Rémi Garde.

Rennes, le mental défaillant  

Frustration. Voici le maître mot de la campagne rennaise en Ligue Europa. Les Bretons ont produit du jeu, à l'inverse de leurs homologues parisiens. Mais le résultat n'a pas suivi: Rennes ne passera pas la phase de poules. La faute à un mental défaillant, pour ne pas dire complètement absent. Les hommes d'Antonetti ont fait le jeu dans le groupe de la mort, composé de sacrés clients : L'Atlético Madrid, le Celtic Glasgow et l'Udinese. Et à l'arrivée, Rennes se retrouve avec deux courtes défaites et deux points pris. Bye bye l'Europe alors que le jeu breton tenait la route. Rageant mais symptomatique des clubs français, incapable de tuer un match. 

À cœur vaillant, rien d'impossible comme dit le dicton. Encore faudrait t-il que nos chères équipes soit vaillantes les soirs de Coupe d'Europe ...

Bastien Rambert

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