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lundi 29 août 2011

Nasri, le choix de la raison





"Les rats quittent le navire": voilà comment certains supporters d'Arsenal ont commenté le départ de deux de leurs principales stars, Cesc Fabregas. Si le départ de l'espagnol pour retrouver son club formateur était inévitable, celui de l'ex marseillais était beaucoup plus imprévisible, d'autant plus que l'international tricolore jouissait de la confiance aveugle de Wenger et du soutien de tout L'Emirates. Alors pourquoi Nasri a t'il quitté les Gunners ? Pour enfin pouvoir associer talent et titres. Difficile d'en vouloir à Nasri, qui a quitté le navire londonien juste à temps pour ne pas connaitre l'humiliation suprême de dimanche contre United (8-2). Du fait d'avoir rejoint les Citizens, il va devoir en faire deux fois plus pour montrer qu'il n'est pas une énième starlette en quête de gloire du côté de Manchester.


Difficile de rejoindre Manchester City pour un joueur sans être catalogué comme un chercheur d'or. Mais honnêtement, il n'y a pas besoin de se rendre outre-manche pour se rendre compte que certains joueurs signent dans des grands clubs dans l'idée d'empocher un gros chèque, avant même de penser aux épopées sportives. Samir Nasri a donc vite été rangé dans cette boite, d'autant plus qu'il a rejoint un effectif des Citizens déjà pléthorique. Mais si on analyse en détail les raisons de son transfert chez les Skyblues, on comprend alors qu'il a fait le bon choix, celui de la raison. 

Arsenal était à la dérive 
  
Samir Nasri doit beaucoup à Arsène Wenger. C'est l'alsacien qui a lancé le minot phocéen dans le bain de la premier league en 2008, et qui l'a fait du même coup éclore à plus haut niveau. le choix du coeur aurait donc été pour Nasri de rempiler une année de plus, pour sauver les canonniers londoniens, qui ressentaient déjà le vide depuis le départ de leur maître à jouer, Fabregas. Mais dans toutes ses interviews, le tricolore a souligné qu'il n'avait jamais remporté de titres. De facto, le système Wenger basé sur le recrutement de très jeunes joueurs s'effondrait comme un château de cartes. Pour un joueur en soif de trophées, il était donc plus que rationnel de prendre les voiles, sachant que City présente un vrai projet. La pilule va peut être avoir du mal a passer pour les supporters londoniens, mais ils doivent comprendre qu'il ne tenait pas en Nasri un Léo Messi fidèle jusqu'à la dernière larme. La situation est bien différente par rapport au Barça, qui truste tous les titres. Le français a donc voulu se donner le maximum de chances pour réussir, comme Ronaldinho l'avait fait lorsqu'il avait quitté le PSG pour rejoindre le club catalan. On exclut donc le caprice du tricolore, et l'on comprend donc qu'il veut s'imposer au sein des Citizens, qui ont fait de Nasri un élément phare de leur nouvelle "armada".

Une vraie place au sein des Citizens...

City a donc déboursé 29 millions pour enrôler Nasri. Tout de suite, les mauvaises langues ont commencés a dire que l'ancien Gunner allait peut-être cirer le banc, du fait qu'il y avait déjà trop de stars offensives a Manchester. Or lorsque l'on regarde la rencontre contre Tottenham ce week-end (victoire de City 5-1 à White Hart Lane ), on peut constater que Nasri s'est très vite adapté au jeu des Citizens, délivrant déjà trois passes décisives pour son premier match sous ses nouvelles couleurs. Son entente avec Dzeko a déjà fait des merveilles. Bref, il a fait parlé la vérité du terrain. Agüero avait précédé le français de quelques jours pour rejoindre le club mancunien, et il s'est aussi admirablement fondu dans la masse. Les voyants sont donc au vert, et Nasri peut être sur qu'il sera l'une des pierre angulaires du système offensif des Skyblues. Du fait de son expérience en Premier League, Nasri connait très bien les rouages de la Premier League, un vrai plus pour se faire bien voir par le boss, Robero Mancini. 

.... qui ont un grand projet 

Manchester City s'est constamment fait railler sur le fait que les millions n'apportaient pas les trophées sur un plateau d'argent. Pour preuve, depuis que les milliardaires ont insufflés leurs millions dans le second club de Manchester, un trophée est venu remplir l'armoire: la coupe d'Angleterre 2011 remportée aux dépends de Stoke City (1-0) . Mais contrairement aux autres années, les Citizens ont débuté le nouvel exercice avec un titre en poche. Un véritable plus pour l'équipe de Mancini, a qui il manquait un brun de force mentale malgré toutes les individualités au sein des Skyblues. City est donc affûtée et cela s'est vu d'entrée: trois marches, trois victoires. Il faut prendre au sérieux les Citizens cette année, et Nasri a fait un choix audacieux, mais qui peut être grandement payant. Car il faut se le dire: Manchester United sera la ville du football anglais, sauf si Liverpool vient s’inciser dans cette bataille fratricide entre les deux géants de Manchester. Nasri peut donc enfin rêver du titre en Premier League, un rêve qui semblait bien utopique avec les Gunners.
  
L'heure de la revanche a sonnée  

Nasri avait vécu comme un crève-cœur sa non sélection pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. L'eau a coulé sous les ponts depuis l'ère Domenech, mais l'ancien marseillais n'a pas encore tout montré avec les Bleus. Chez les Citizens, il devrait prendre du coffre du fait que l'equipe de Manchester a les moyens de remporter la Premier League, mais aussi de faire un sacré bon parcours en Ligue des Champions. Je ne dit pas que le potentiel de Nasri était réduit lorsqu'il portait les couleurs d'Arsenal, mais je souligne que les Gunners craquaient souvent dans les grandes occasions. Le néo-mancunien va surtout pouvoir hausser son niveau de jeu, pour devenir (encore plus)  un des rouages stratégiques de l'ère Blanc. D'autan plus que le "Président" n'est pas encore complètement conquis par les performances de Nasri avec les Bleus. L'occasion est donc trop belle pour l'ex marseillais de faire taire ses détracteurs à un an de l'Euro.

Bastien Rambert


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