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mercredi 31 août 2011

Absolufoot voit rouge avec … José Mourinho



Et voilà, une nouvelle rubrique voit déjà le jour sur votre chère plateforme d'Absolufoot. Chaque semaine, je donnerais un carton rouge a un entraîneur, une équipe ou encore une sélection pour ensuite analyser le pourquoi du comment. Entre les tacles de bouchers à la Joey Barton et la rébellion des jeunes talents qui crachent sur leurs clubs formateurs, les exemples seront légions à ma disposition. Mais quoi de mieux pour inaugurer cette rubrique que d'égratigner encore un peu plus l'image de l'homme qui peut concourir pour le trophée de la personnalité la plus détestée du foot. J'ai évidement nommer Monsieur José.... Mourinho !!!!! Il n'est pas question ici de ressasser encore et toujours les critiques construites à l'égard du technicien lusitanien, mais plutôt de construire un argumentaire à la destination de l'entraîneur du Real Madrid, sans tomber dans le vulgaire pugilat. Le Spécial One est donc aujourd'hui mon premier invité et, avec lui, Absolufoot voit rouge !

Il y a deux semaines, lors de la finale de la Supercoupe d'Espagne remportée par le FC Barcelone au dépend du Real Madrid (3-2), José Mourinho a enfoncé son doigt dans l'oeil de l'assistant de Pep Guardiola, Tito Vilonova. Un geste puéril (digne, vous me l'accordez, de la cour de récrée), inutile, et qui a fait le tour des chaînes de télévision du monde entier. Avec des plates excuses, ce geste aurait fini par être oublié et tout serait (pour un temps) rentrer dans l'ordre. Mais voilà, Mourinho reste Mourinho, et avec lui, il faut s'attendre à tout lors de ses déclarations. Ainsi, l'ancien coach de l'Inter Milan s'est excusé quelques jours après, seulement à l'encontre des supporters madrilènes qui ont dû être déçus de son attitude.

Une overdose de catalan

Encore une fois, l'égocentrisme et la mégalomanie du portugais ont frappé. A force de rajouter des braises sur le feu lors de chaque confrontations entre les deux géants d'Espagne, Mourinho est entrain d'allumer un brasier qui sera très difficile à éteindre. Mais ce qui est le plus étonnant, c'est de voir que l'ancien adjoint de Van Gaal a une dent envers les Catalans, et seulement envers eux en Espagne: pour preuve, il n'a jamais agit de la sorte contre Valence ou encore Villareal. Mais alors, pourquoi s'obstine t'il à agir de la sorte ?

Car c'est vraiment là le noeud du problème: Mourinho agit soit disant dans l'intêret du Real Madrid. Or plus le temps passe, et plus le Real Madrid commence à agacer les arbitres et les dirigeants à cause leurs comportements à la limite de la violence, limite qui est volontiers dépassé par les artistes que sont Pepe et Marcelo (j'en profite pour embrayer tout de suite: Pedro, Mascherano et Busquets simulent de leurs côtés, je suis d'accord, mais là n'est pas le sujet du jour, alors pas de commentaires qui n'auraient rien à voir avec Mourinho).

Sert t'il vraiment la cause du Real ?

Lorsque l'on voit par exemple Marcelo tacler les deux jambes en avant Fabregas sans raison, on se dit que le Portugais s'est perdu entre provocation et consignes brutales. Pourtant, le Real n'est plus très loin de battre le Barça, et cela s'est vu lors des deux affrontements en Supercoupe d'Espagne. Qui plus est, la Maison Banche à une armada de joueurs techniques, tels CR7, Ozil, Benzema, Kaka, Sahin. Le potentiel du Real est donc phénoménal, mais Mr Mourinho est entrain de transformer les Merengues en bête de cirques, d'autant plus que Valdano a quitté le navire, lui qui était l'une des raisons du retour en flamme des Madrilènes.

On s'en souvient, Mourinho avait réussi l'exploit de faire chuter le Barça lors de la Ligue des Champions 2010 avec l'Inter Milan. Eto'o et Milito jouait aux postes d'arrières latéraux, de quoi sérieusement défrayer la chronique. Mais les Intéristes ont finalement battus à la loyale les Catalans, rien à redire sur ce double affrontement. Au jour d'aujourd'hui, Mourinho met le feu aux poudres en Espagne, sans résultat concret. Le Real a réussi a chipé la Coupe d'Espagne, mais c'est bien son rival honni qui a empilé 4 nouveaux trophées, alors qu'un cinquième risque de remplir l'armoire en décembre. Le Real n'a pas encore de quoi se panner, alors que Mourinho s'enterre dans une communication ambigüe, faite de petites piques contre la FIFA, les stades. Bref, j'ai bien envie de vous dire Mr Mourinho, vous êtes une pleureuse, et votre vie est un mélodrame sans fin. Mieux vaux en rire qu'en pleurer. Et oui, parfois il faut être cru.

Mourinho, auto-proclamé « plus grande victime d'injustice du 21e siècle»

La politique de Mourinho, tout le monde la connaît: une victoire, et le Portugais étale alors toute son humilité passagère en conférence de presse. Une défaite, et c'est alors une déferlante de paroles teintées de conspiration anti Real, d'arbitres payés, de protection du Barça. Mais où est le résultat dans tout cela ? Si le portugais se concentrait un peu sur le football, cela nous ferait des vacances. Arsène Wenger peut en témoigner: lorsqu'il peste à tord, il est sanctionné. Mais L'Alsacien sait reconnaître la supériorité d'une équipe lorsque sa formation s'incline. Impossible pour le Lusitanien de reconnaître que son plan «grandiose» a faillit. Non, ce n'est pas dans les habitudes du Spécial One.

Que gagne t'il alors à faire tout ce cinéma ? La réponse est: rien du tout. Tout doucement, le monde du foot commence à ne plus supporter ses réflexions, alors que le talent de Mourinho n'est plus un sujet de discussion. Oui, le portugais est un entraîneur de génie, c'est indéniable. Mais quand la provocation dépasse le cadre même d'une rencontre, elle devient néfaste au football, qui doit prédominer sur toutes les paroles

La Roja est entrain d'en pâtir

Dernier exemple enfin qui montre que Mourinho est à côté de la plaque en ce moment: le Special One a reproché dernièrement à Iker Casillas de s'être excusé envers Xavi et Iniesta des évènements de la Supercoupe d'Espagne. Mais pour qui se prend t-il ? Doit t-il décider de la pluie et du beau temps seulement parce que il est le Big Boss du Real ? Il dézingue la Roja, et n'est pas sanctionné de ses abus. A un moment, il faudra sévir pour le recadrer, car il n'a pas l'air prêt à lever les pieds dans cette guerre fratricide qui fait pour l'instant une victime récurrente: la sélection espagnole.

C'est pourquoi Mr Mourinho, je vous adresse un caron rouge aussi énorme que celui qu'aurais dû prendre Nigel De Jong après son karate kick à destination de Xabi Alonso lors de la dernière finale de la Coupe du Monde. A force de dénaturer le football, vous allez exaspérer vos fans, et surtout vous décrédibiliser malgré un palmarès plus qu'élogieux. A force d'entretenir une «nouvelle guerre d'Espagne », vous n'allez plus être en odeur de sainteté de l'autre côté des Pyrénées. Redevenez enfin un entraîneur de génie, avec l'audace et un franc-parler qui se fait rare. Mais franc-parler ne veut pas dire provocation et plaintes, et cela, vous êtes loin de l'avoir intégré. La provocation fait partie du foot, mais les gémissements et l'hypocrisie n'ont aucune place près du ballon rond. Redevenez donc un entraîneur, sous peine que votre seule prochaine gloire soit celle de décrocher le titre de personnalité le plus haï dans le football.

Bastien Rambert

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