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mercredi 24 août 2011

Absolutely Legendary! (1)

                                                

Dans votre seconde vie footballistique, celle de la mémoire sélective et non du moment présent, il vous arrive par moment, souvent critique, c'est-à-dire lorsque son équipe de cœur touche le fond, que votre subconscient ressorte son chapitre phare intitulé "nostalgie". En effet il y a bien eu un match dans toute votre vie de supporter, ou d’amateur même si j’y crois peu,  avec un degré  d’intensité différente, qui vous a fait hérissé les poils, crier jusqu’à réveiller la très jolie voisine du dessus, ou provoquer une crise cardiaque à la vieille du dessous. Oui, le football est un sport ayant pour fonction de rassembler. A quoi servirait un stade pour réunir des milliers de personnes  sans transformer cette réunion en une seule et même voix ? Un club devient légende grâce à ses trophées inscrits sur les papiers officiels, mais aussi par des moments juste magiques et que personne ne peut oublier. Bref, vous l’aurez compris, cette rubrique totalement subjective nous permettra de nous remémorer de grands matchs, ou de cataclysmes complets, cela dépend de quel côté on se place ! La devise du blog étant qu’il faut se souvenir de l’avenir, c’est rubrique sera son antagonisme au plus haut point, c'est-à-dire envisager la nostalgie !

Liverpool  - Milan AC : Finale de la Ligue des Champions, Saison 2004-2005 !



Ce sont à l’époque certainement les deux meilleures équipes du moment qui s’affrontent au stade Attatürk d’Istanbul.  Liverpool atteint la finale à une année symbolique, en occurrence vingt ans après le drame du Heysel lors de la rencontre contre la Juventus de Turin. Quoi de plus beau d’affronter un autre club italien pour ce triste anniversaire. Le Milan AC est à l’époque incontestablement la meilleure équipe italienne se permettant le luxe en phase de poule de passer premier devant le FC Barcelone. Aux commandes de Carlo Ancelotti, futur entraîneur du PSG ou pas, les milanais arrivent en position de favori face aux Reds malgré un parcours exceptionnel. 

Liverpool  sort deuxième de leur groupe avec notamment comme premier l’As Monaco, entraîné à l’époque par Didier Deschamps, avec dix points. En huitièmes de finale, c’est le Bayern Leverkusen qui fait l’effraie de l’incroyable effectif des Reds. La Juventus viendra ensuite se frotter aux Reds mais sans succès. Enfin, lors des demis finale, au terme notamment du match retour tout simplement anthologique à Anfield, contre Chelsea qui loupe encore une nouvelle fois la finale un an après l’échec contre l’As Monaco, Liverpool obtient son ticket pour la finale. 

Le Milan AC élimine en huitième Manchester United avec un Kaka à Old Trafford au sommet de sa carrière. En quart de finale, c’est le derby milanais qui nous est offert et ce sont les rouges et noirs qui sortent victorieux de cette double confrontation. L’image marquante restera celle de Dida recevant un projectile en pleine épaule.  Le Milan, pour accéder à la finale, se débarrassera non sans mal de l’équipe surprise de cette édition de la ligue de champions en l’occurrence le PSV Eindoven.
Ce sont donc deux parcours quasi identiques en terme de concurrence auxquels nos deux finalistes ont eu à faire, mais les Reds pour le symbole n’ont qu’une seule possibilité pour marquer l’histoire et confirmer que Liverpool fait bien parti du gratin européen, gagner avec la manière !

Les compositions : 

L’entraîneur de Liverpool, Rafa Benitez, décide de mettre en place un système assez offensif et veut jouer avec un 4-1-3-2 avec l’axe Carragher et Hyypia, un milieu défensif nommé Xabi Alonso, un meneur de jeu emblématique ayant le sang Reds, Steven Gerrard découvert par Houiller, épaulé par Luis Garcia et Riise. L’attaque est composée de Baros et  Kewell.

Carlo Ancelotti met en place un 4-4-2 losange comme on n’en voit peu avec une attaque Crespo Schevchenko, derrière Kaka et un meneur de jeu nommé Pirlo. 

Comme dirait Michael Buffer, Let’s Get Ready to Rumble !

Une première mi-temps à sens unique!



Liverpool en première mi-temps et surtout dans le premier quart d’heure est clairement dépassé par les évènements et submergé par la pression. Après une faute de Djimi Traoré, nouveau marseillais, Paolo Maldini sur un coup franc de Pirlo ouvre le score à la suite d’une demi-volée assez chanceuse.  En fin de première mi-temps l’argentin Herman Crespo inscrira un doublé dont un piqué sublime du Dudek (photo).  Beaucoup de téléspectateurs, comme les supporters des deux camps se disent alors que le sort du match est scellé et que Milan remportera une nouvelle coupe d’Europe. Mais c’est sans compter des supporters indéfectibles de leur équipe, rayonnant en chantant l’hymne de leur équipe «  You’re Never Walk Alone », que le capitaine Steven et consorts vont réaliser une seconde période légendaire !

Ça ne pouvait pas se passer autrement...


"J'ai fais la connerie de partir à la mi-temps", cette phrase, je l'ai entendu à de multiples reprises au cours de discussions avec des amateurs de foot.
Le football est un sport par moment défiant toute logique d'où l'inutilité de statistiques spécifiques absurdes! Je ne connais pas le pourcentage de chance à la mi-temps pour que Liverpool égalise au cours de la seconde période, mais à la fin du match, sachant la symbolique de la partie, il est presque normal de se dire que ça ne pouvait pas se passer autrement.
Le premier but de la remontée fantastique confirme cette théorie énoncée auparavant, 20 après Heysel, Steven GerrardDudek, futur grand héros de cette partie.  Mais un petit retour sur le but qui lança la folie Reds à Istanbul!
La reprise du match était à sens unique, une domination totale des italiens poussant encore une nouvelle fois Dudek a stoppé Crespo. Le but de Gerrard ressort donc du miracle, un miracle salvateur!

C'est un Liverpool tout simplement subliminal que nous retrouvons après ce premier but, de plus la chance s'en mêlera. Vladimir Smicer sur une frappe placée et surtout contrée mais anodine trouve les filets de Dida très mal inspiré sur le coup comme d'ailleurs sur le premier but où il ne plonge pas pensant que le cuir file en sortie de but!
C'est ensuite un pénalty généreusement accordé aux Reds qui permettra à Liverpool d'arracher les prolongations. Sur ce pénalty, il y a beaucoup de choses à dire. Tout abord, il est vrai que Gattuso retient légèrement le bras de Steven mais de là à tomber comme une crevette, il y a un monde. Le football, oui c'est de la technique mais pas que, le physique est à la genèse aussi de ce sport, tomber comme cela n'a pas énormément de sens. Sur le pénalty même, on apprend d'une part qu'un joueur peut reprendre le ballon si celui-ci a été touché par le gardien de but, en revanche, si le poteau repousse le ballon, le tireur initial ne pourra pas le reprendre! Cette règle paraît banale mais pourtant j'en suis sûr que bon nombre d'entre vous l'ignorait, Merci Jean Mimi!
D'autre part, on voit très clairement au ralenti que Milan Barros a franchi la ligne de la surface de réparation avant même que Xabi Alonso, auteur du pénalty, ne tape le ballon! Il aurait du être donc légitiment retiré!
Enfin bref, cela devait être le destin des Reds ....

Le Dudek Show!!

Jersey Dudek, qui chauffa le banc de nombreuses années au Real Madrid, fut l'un des grands héros de cette finale. Après une première période tout simplement catastrophique, Dudek réalise une deuxième mi-temps très bonne mais surtout des prolongations avec cet arrêt légendaire à une main en face à face contre le célèbre ukrainien Shevchenko! Dudek qui sera d'ailleurs le bourreau de l'attaquant, une icône à l'époque, du Milan et permettra lors de la séance de tirs aux buts, par ailleurs légendaire, à Liverpool de terminer en apothéose cette finale qui est pour l'instant dans le top 3 des plus belles finales de Ligue des Champions de toute l'histoire! C'est à partir de 2005 que le ''You're never walk alone" se forgea réellement aux yeux du monde entier et deviendra un classique planétaire repris dans plusieurs stades...








Hakim




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