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mercredi 24 août 2011

Chelsea est à la croisée des chemins





Il faut piocher dans nos lointains souvenirs pour nous rappeler l'époque où Tore André Flo évoluait à la pointe de l'attaque de Chelsea. A cette époque là, le club londonien évoluait dans un relatif anonymat au sein du championnat anglais. Mais Roman Abramovitch a injecté ses millions et les Blues ont commencé à frapper du côté des terres de la Perfide Albion. Champion d'Angleterre en 2004-2005, 2005-2006 et 2009-2010, les coéquipiers de John Terry ont cependant abandonné leur trône à United cette saison, dépassé par le réalisme "diabolique" des Reds Devils. Conséquence directe de la chute des Londoniens: Carlo Ancelotti fut débarqué, et André Villas-Boas, le Spécial Two, a donc été intronisé à la tête du club. Une chose est sûre: Chelsea veut relancer la machine et les attentes risquent d'être très lourdes à porter sur les épaules de l'ancien entraîneur de Porto. Mais les Blues, qui auront fort à faire cette année avec la montée en puissance de City et de Liverpool, sont en train d'amorcer un virage à 180° pour repartir de l'avant. Ce Chelsea 2.0 sera t'il aussi percutant que la formidable équipe de 2009 ? Les Blues vont t'ils enfin, je dis bien enfin, décrocher cette Ligue des Champions qui les fuient comme la peste ? Tant de questions qui méritent que l'on décortique le visage de ce "nouveau" Chelsea.

Villas Boas, le nouveau Mourinho ?

José Mourinho a fait la pluie et le beau temps lors de son passage à Londres au sein des Blues. Difficile donc pour Villas-Boas de reprendre pour ainsi dire le flambeau laissé par son compatriote, qui était adulé de l'autre côté de la Manche. D'autant plus que Carlo Ancelotti, technicien reconnu sur la planète foot, s'est cassé les dents à vouloir imposer un schéma offensif trop alambiqué. Une première question saute donc aux yeux: Villas-Boas peut t'il faire aussi bien que Mourinho ? Je ne pense pas que l'on puisse les comparer, car il faut surtout garder en tête que ces deux entraîneurs n'ont pas la même philosophie. Il partage seulement un parcours aux étapes communes (la reconnaissance à Porto puis la découverte de l'Angleterre) . De plus, Villas-Boas est parfois l'anti-Mourinho, avec ses déclarations teintés d'humilité et son caractère difficile à cerner par les médias.
Se pose alors une autre question: que peut t'il apporter au club londonien ? La réponse est: un vent de fraîcheur. Chelsea, comme Manchester United, s'est souvent reposé facilement sur ses anciens pour "faire tourner la boutique". Mais Sir Alex le premier a décidé cette année d'insuffler un souffle de jeunesse au sein de son équipe. Exit Scholes et Van Der Sar, bienvenue à Cleverley et Welbeck au sein du onze mancunien. Il en va de même pour les Blues: Drogba devrait être un joker de luxe cette saison alors que David Luiz, Juan Mata et la perle Lukaku vont montrer que la relève est prête à reprendre les rennes du côté de Stamford Bridge

Juan Mata, le symbole de la stratégie des Blues


Venons en donc à Juan Mata. L'ailier de Valence est devenu la pièce maîtresse du recrutement de Chelsea cet été, alors que la piste Modric s'effrite de plus en plus devant le refus catégorique de Tottenham de laisser partir le maître à jouer croate. Grâce à Mata, Chelsea va gagner en explosivité et en vitesse de contre. Il faut se l'avouer, cela faisait longtemps que l'on attendait un génie créatif à Chelsea. Avec un paquet de joueurs physiques (Drogba, Terry, Lampard, Alex), Chelsea avait le jeu stéréotypé Premier League, et se faisait alors punir lors des grandes soirées européennes du fait du caractère bouillant de certains joueurs (cf Barcelone-Chelsea, demi finale de la LDC le 5 mai 2009, je vous laisse vous rappeler de ce match incroyable ). Chelsea se devait donc de mettre l'accent sur la créativité pour pouvoir prendre la balle au bond et se détacher de l'étiquette qui lui colle irrémédiablement à la peau: celle d'une équipe agressive. Cela devrait donc changer avec l’acquisition du jeune ibère. Je ne dis pas que Mata est le nouveau Messi, mais je pense vraiment qu'il est capable de pousser l'équipe vers le haut, aidé par les bonnes individualités dont dispose le club basé sur Fulham Road. De plus, comme Liverpool, Chelsea a fait un recrutement intelligent l'hiver dernier en enrôlant David Luiz. Le fougueux défenseur auriverde a pris son temps pour s'adapter au championnat britannique, mais  il est maintenant fin prêt pour aller au charbon et montrer toute l'étendue de son talent. De quoi ravir Stamford Bridge qui ne rêve que d'une chose: damer le pion à Manchester United, comme en 2009.

Les Frenchies, une valeur sûre


La semaine dernière, ce sont les Frenchies qui ont sauvé Chelsea: Florent Malouda et Nicolas Anelka ont en effet été les deux buteurs du club londonien, vainqueur de West Bromwich (2-1). Cette année encore, leur apport sera nécessaire a l'équipe dirigée par Villas-Boas. Si leurs performances sont longuement critiqués par la presse hexagonale lorsqu'ils portent le maillot tricolore, on est obligé d'avouer qu'ils sont assez indispensables lorsqu'ils portent le maillot bleue et blanc. Malouda est encore vivace, sa patte gauche est toujours intacte et il pourra permuter avec brio avec Mata pour animer les phases offensives des Blues. Quant à Anelka, il a certes quelques envies d'ailleurs, mais il devrait normalement rester encore une année fidèle au club pour animer le secteur offensif des Blues en compagnie d'un certain Fernando Torres, qui mérite de ce pas que l'on se penche sur son cas.

L'énigme Fernando Torres


El Nino a fait les beaux jours de Liverpool. Son transfert vers Chelsea l'hiver dernier en avait surpris plus d'un, et l'Espagnol avait évoquer la soif de titres comme raison principal de son départ du club qui l'a fait véritablement éclater au grand jour. On ne peut pas lui en vouloir pour cela, car Samir Nasri vient de l'imiter en rejoignant City. Par contre, il est difficilement défendable lorsqu'il s'agit d'évaluer son niveau de jeu. Comme certains joueurs tel Arjen Robben, il a été souvent miné par les blessures. Mais le Néerlandais a su à chaque fois revenir et porter le Bayern grâce son talent. Tout le contraire de Torres. Champion du Monde avec la Roja, Fernando n'est plus que l'ombre de lui-même depuis un bon bout de temps.
Sa baisse de régime tombe au plus mal car tous les supporters de Chelsea s'attendaient à ce qu'il plante des buts dès son arrivée. Torres, est, comme son club, à la croisée des chemins: s'il ne réussit pas une bonne saison, le doute va sérieusement s'installer quant à ses chances de retrouver son niveau d'antan, lorsqu'il fusionnait littéralement sur le terrain avec Steven Gerrard.
De plus, Drogba est toujours là et pourrait retrouver sa place de titulaire en cas d’échec d'El Nino. Bref, Torres doit réagir, pourquoi pas en débloquant son compteur en championnat contre Norwich City samedi prochain.

Un début de championnat en mode diesel


Chelsea doit trouver ses marques. Le club londonien a débuté sa saison en Premier League en mode diesel, avec un nul contre Stoke City en ouverture (0-0) puis une victoire contre West Bromwich (2-1). Villas Boas sait qu'il doit travailler pour pouvoir obtenir le meilleur des ses joueurs. Mais le recrutement du club n'est surement pas clôt, et il n'est pas impossible qu'un grand nom débarque du côté de Londres, pour que Chelsea soit armée jusqu'aux dents pour la course au titre. Si les Blues veulent reprendre leur dût, il va falloir gagner et vite, pour ne pas cogiter. Au moment où l'on parle, Chelsea me paraît trop juste pour pouvoir gêner United et surtout décrocher la Coupe aux grandes oreilles. Il faudra donc observer avec la plus grande attentions les débuts de Juan Mata ce week-end, et surtout si ce Chelsea 2.0 peut, à long terme, décrocher le Graal.

Bastien Rambert

2 commentaires:

  1. Une question déjà. Pourquoi Chelsea 2.0 ?
    Sinon, tu as oublié Sturridge quand tu as comparé avec MU en incluant les joueurs qui incarneront la relève.
    Sinon, je ne pense pas que Chelsea ait la réputation d'une équipe agressive en Angleterre. En Europe non plus d'ailleurs, y'a plutôt un autre problème à ce niveau là.
    D'ailleurs 104 buts en une saison, c'est pratiquer du jeu non ? :p

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  2. Bastien Rambert26 août 2011 à 21:56

    Pour te répondre Xavier, Chelsea a une réputation d'équipe physique dans les médias, du fait que seul l'Angleterre laisse jouer. C'est une question de point de vue et un débat intéréssant. Ensuite, Chelsea pratique un beau jeu, j'ai jamais dit le contraire. Le Chelsea 2.0, cela sera avec de nouveaux profils tel Mata ou encore Lukaku, bref plus d'explosivité et de vitesse. 2.0 donc car sa risque de détonner par rapport aux autres années, mais cela peut-être payant =)

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