Lorsque le joyaux Eden Hazard a commencé à briller de tout son éclat avec Lille, on s'est dit que la Ligue 1 avait retrouvée une pointure digne des Lisandro ou encore Ronaldinho pour les plus nostalgiques. Mais plus le temps passe et plus l'international belge souffle le chaud et le froid sur son départ, au lieu d'envoyer Lille vers les sommets. La tête en Italie, les pieds dans le Nord ? Possible. Quoi qu'il en soit, le milieu de terrain des Dogues peine à prendre une autre dimension. Explications.
Quand sélection rime avec poison
On pourrait subtilement faire un parallélisme entre la situation de Lionel Messi et celle d'Eden Hazard dans leurs deux sélections respectives. Les deux joueurs sont plus qu'attendus au tournant, et peine à reproduire leur niveau en club lorsqu'il joue pour leur pays. Mais contrairement à son homologue belge, "la Pulga" à été décisif contre la Colombie mardi (victoire de l'Argentine 2-1). Pendant ce temps-là, Hazard s'est démené en vain contre la France (0-0). 1 but en 24 selections, c'est un bilan famélique pour le milieu des Dogues. D'autant plus que ses frasques n'ont pas manquées de défrayer la chronique (aller manger un sandwich avec sa famille lorsque l'on vient d'être remplacer), cela n'aide pas à être dans les petits papiers de l'entraîneur. Mais ce dernier ne peut pas se passer du talent d'Hazard. Du coup, c'est la confiance du jeune Eden qui en pâti, sachant qu'il est responsable de cette situation. D'autant plus que les Belges lui reproche de s'être expatrié si vite. La sélection est donc un fardeau, d'autant plus que tous les jours ne sont pas roses à Lille.
Il n'est pas la pierre angulaire au LOSC
L'année dernière, Eden Hazard à été l'un des principaux artisans du titre lillois. Tout le monde se souvient de sa frappe foudroyante de 30 mètres qui a mystifiée Mandanda. Pour vous rafraîchir la mémoire si besoin est, voici en vidéo la fameuse frappe:
Mais cette année, l'impression qu'un grain de sable est venu enrayée la machine Hazard prédomine dans la tête de nombreux observateurs du football hexagonal. L'international belge veut tout simplement être monsieur 100% dans le Nord, alors qu'il peut compter sur des partenaires de choix à ses côtés, comme Joe Cole, Sow ou encore Balmont. Le début d'une légère mégalomanie pour le milieu lillois ? Pas impossible lorsque l'on regarde ses déclarations quand à son futur transfert alors que la saison ne vient que de débuter et que Lille a trébuchée de la marche en Ligue des Champions.
Partira, partira pas ?
Lille n'est peut être pas l'Eden que voulait Hazard pour donner toute la plénitude de son talent. C'est pourquoi l'international belge a décidé de prospecter à droite à gauche pour pouvoir trouver un point de chute idéal pour monter les échelons. Aux dernières nouvelles, le Nordiste voudrait rebondir en Italie. Il y'a deux semaines, c'était l'Angleterre. Et avant, le PSG. Hazard joue donc au chat et à la souris avec les clubs européens, oubliant le principal pour l'instant : permettre à Lille de sauvegarder sa place en Ligue des Champions. Il ne faut pas se leurrer: les Dogues ont 5% de chances de conserver leur titre. Et avec un Hazard qui a la bougeotte, cela n'arrange rien.
Rebondir après avoir raté le coche
Eden Hazard a raté le coche la saison dernière en hésitant à rester dans le Nord. Le plus grand espoir de la Ligue 1 aurait dû couper court aux rumeurs ou bien quitter l'équipe de Rudi Garcia. Difficile de dire si le milieu de terrain du LOSC a fait le bon choix en restant une année supplémentaire pour faire le spectacle au Stadium Nord. Car il est maintenant deux fois plus attendu au tournant, avec une marge d'erreur qui s'amenuis dès que les grandes échéances pointent le bout de leur nez. Hazard doit donc se rappeler au bon souvent du LOSC, qui est responsable de son éclosion à haut niveau. Lille attend de pied ferme, cette fois sans parler de hasard.
Bastien Rambert
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