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lundi 24 octobre 2011

Bordeaux, un mauvais cru

                    Francis Gillot fait la mou devant le niveau de jeu actuel de ses troupes


Et si un autre monument du football français rejoignait l'enfer de la Ligue 2 ? L'hypothèse n'est pas totalement réfutable, tellement la confiance des Girondins de Bordeaux est chancelante. Ces mêmes Girondins qui étaient champion de France lors des saisons 1999-2000 et 2008-2009. Il y a trois ans, les pensionnaires du Haillan pouvaient encore se targuer de posséder Gourcuff et Chamakh au sein de leur effectif. Mais le vent a tourné et le club est maintenant premier relégable. Analyse d'un naufrage collectif, qui appelle à une rébellion immédiate.  

Gillot n'est pas Mourinho  

À l'aube de la nouvelle saison, Jean-Louis Triaud a voulu provoquer un électrochoc en nommant l'un des pontes de l'hexagone comme entraîneur du club. Francis Gillot a donc posé ses valises en Gironde, après avoir mené Sochaux d'une main de fer. Le stade Chaban-Delmas a alors commencé à rêver d'Europe, mais le rêve s'est vite transformé en cauchemard. Incapable de conclure un match, les marine et blanc errent dans les eaux troubles de la Ligue 1. Pire, le groupe est au bord de l'explosion avec de nombreuses mises à l'écart (Jussiê, Ben Khalfallah..) L'union sacré n'est donc pas du tout à l'ordre du jour, et Gillot peine à s'imposer comme le chef de meute d'une équipe en perdition. Gillot n'est pas Mourinho, ni un magicien d'ailleurs. Pour Bordeaux, le problème est ailleurs. 

La Gironde ne fait plus rêver  

Zidane et Pauleta ont un point commun. Ils ont fait la pluie et le beau temps sous le maillot marine et blanc. Mais force est de constater que les Girondins sont maintenant dépourvus d'un renard des surfaces, d'un milieu de génie ou encore d'un dernier rempart de la défense. Sans faire injure aux joueurs de l'équipe actuelle, il est difficile de croire en la renaissance bordelaise quand on voit le pâle effectif mis à disposition de Francis Gillot. M6 n'est pas le Quatar, et Triaud s'est perdu dans des bras de fer au lieu de recruter des éléments percutants. Fini les Gourcuff, les Chamakh ou encore Cavenaghi. Bordeaux n'a pas réussi la transition après une époque dorée. Résultat, Plasil, Tremoulinas ou encore Ciani tentent de colmater les brèches béantes pour ne pas connaître l'affront de la Ligue 2. Mais le principal chantier pour Bordeaux reste le mental.  

Une confiance en lambeaux 

Il serait injuste de dire que Bordeaux n'a pas produit une once de jeu depuis le début de la saison. Les Girondins se donnent sur le terrain, mais ne récoltent rien en retour. La faute à une défense trop fébrile, mais aussi à un gros manque de confiance. Illustration samedi soir dernier: à la 54e minute, Gouffran ouvre le score face à Brest et réveille d'un coup un stade Chaban Delmas assez amorphe. Seulement voilà, Bordeaux commence alors à se découvrir et les Bretons égalisent dix minutes après. Les Girondins doivent repartir de zéro et réapprendre à défendre. Le match nul contre Lille devrait servir de base de travail. Il y a urgence, sous peine que Lens, Nantes et Monaco ne soient plus les seuls à ruminer à l'étage inférieur. 



Bastien Rambert

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