La Ligue 1 s'est enfin emballée ! Hier soir, tout le monde avait les yeux rivés sur ce PSG-LYON qui sentait le souffre. Leader ex-aequo à l'aube de la neuvième journée, les deux formations voulaient creuser l'écart et surtout marquer une première fois les esprits. A ce petit jeu là, c'est le PSG qui a été le plus habile pour l'emporter 2-0, dans une rencontre où l'intensité a parfois prédominé sur le spectacle. Mais qu'importe. Il ne faut pas cracher dans la soupe, cette affiche nous a fait plaisir. Certes, il est bien trop tôt pour déterminer si Paris sera le nouveau champion de France en mai prochain. Mais ce qui est sûr, c'est que le club francilien ne peut plus cacher ses ambitions. Pastore a encore montré la voie hier soir, avant que Jallet ne parachève le succès du club de la capitale (2-0). Après ce premier choc, il faut donc se poser les bonnes questions. Retour donc sur le match d'hier soir, qui a répondu à certaines interrogations, tout en en soulevant de nouvelles.
Paris, futur patron de l'hexagone ?
Lorsque le PSG a chuté lors de la journée inaugurale contre Lorient au Parc des Princes (0-1), beaucoup ont cru que les millions quataris n'étaient qu'un énième feu de paille dans la capitale. Pourtant, huit journées plus tard, c'est bien le club francilien qui truste la tête de la Ligue 1. Certes, lorsque l'on possède un fond de recrutement quasi illimité, tout est soudain plus facile. Mais il serait réducteur de parler du PSG en ces termes. Les coéquipiers de Pastore ont tout bonnement pris une autre dimension depuis le début de saison. Plus en jambes, plus précis, ils arrivent maintenant à satisfaire l'énorme attente qui les entourent. Du coup, les langues se délient. Le président du conseil de surveillance du club, Nasser Al-Khelaifi, vise au minimum la Ligue des Champions. Pastore va lui droit au but: c'est le titre qu'il convoite. Mais ce qui frappe tous les observateurs, c'est bien le fait que Paris peut encore monter en puissance, alors que les tests Montpellier et Lyon ont été validés avec brio. Paris peut t-il envisager le Graal ? Peut-être. Ce qui est sûr, c'est que les hommes d'Antoine Kombouaré sont fin prêt pour la course au titre. Et quand Pastore est là, tout va.
La Pastore dépendance, un bien ou un mal ?
Pedro Miguel Pauleta peut enfin dormir sur ses deux oreilles. L'Aigles des Açores a trouvé en Javier Pastore son digne successeur en tant que Prince du Parc. A chacun de ses dribbles, "El Flaco" fait vibrer l'enceinte dionysienne. Et comme le portugais en son temps, il est le facteur X. Hier soir, il a enrhumé Koné puis tromper Lloris dans un trou de souris pour l'ouverture du score parisienne. Encore une fois, la lumière est venue de l'international argentin. Le PSG est donc dépendant de sa star, recruté 42 millions à Palerme lors du dernier mercato estival. Il convient alors de se demander si cette dépendance est néfaste au club de la capitale. Pour l'instant, la réponse est indéniablement négative. Avec Pastore à leurs côtés, les joueurs parisiens se transcendent naturellement. Certes, on ne sait pas ce que donnerait ces mêmes joueurs sans leur nouvelle pépite à l'heure actuelle. Mais il faut stopper les spéculations et surtout se réjouir que Pastore éclabousse la Ligue 1 de son talent. Laissons donc le temps passé pour déterminer si, oui ou non, le PSG doit se méfier de cette nouvelle addiction.
Lyon aurait t-il pu repartir du Parc avec les trois points ?
Honnêtement, le score de 2-0 est un peu flatteur pour le PSG. Car Gomis a faillit marquer à deux reprises, ses tentatives échouant à quelques centimètres des filets de Sirigu. Mais le réalisme a fuit comme la peste les hommes de Rémi Garde pendant toute la rencontre. La rencontre s'est donc jouée à pas grand-chose, et les Gones vont donc nourrir certains regrets. Mais rien n'est enterré pour les Rhodaniens, qui vont bientôt récupérer leur arme fatale, Lisandro. Paris a planté la première banderille, mais la corrida pour la couronne en Ligue 1 est loin de s'achevée aujourd'hui.
Kombouaré, coaching payant ?
Antoine Kombouaré a eu le couteau sous le gorge d'entrée de jeu cette saison. Car un énorme budget implique forcement une obligation de résultat. Force est de constater que le Kanak est maintenant bien ancré à son siège, et que son coaching commence à être payant. Car Paris a eu deux jours de récupération de moins que Lyon. On a cru au naufrage physique. Pourtant, c'est bien le club de la capitale qui a rythmé une partie de la rencontre. Tout cela grâce à l'éclair de lucidité de l'entraîneur du PSG, qui a fait souffler ses cadres à San Mames jeudi soir alors que le naufrage était total contre Bilbao en Europa League. Dimanche, il a sorti Gameiro pour Jallet, ce dernier trouvant la faille quatre minutes seulement après son entrée en jeu. Mais quoi qu'il arrive, Antoine Kombouaré restera toute la saison sur un siège éjectable. C'est l'argent qui veut ça. Mais sous la pression, force est de constater que le Kanak est habile, pour le plus grand bonheur des supporters parisiens.
Dernier point qui laisse songeur: comment Guillaume Hoarau va t-il faire pour retrouver sa place de titulaire au sein du onze francilien, sachant que la machine est bien huilée sans le Réunionnais ? Difficile à dire, en espérant qu'un nouveau clash ne soit pas à l'ordre du jour.
En accéléré, les principaux faits du match:
- Lloris a encore une fois sauvé la maison Gone, et ceux dès la 4e minute sur une frappe de Gameiro
-Tiéné et Ceara sont toujours aussi limite techniquement
-Bodmer a de nouvelles chaussures fluos, mais il a joué à Casper le fantôme toute la soirée.
-Menez se donne à 200 % cette saison.
-Gomis va encore monter en puissance, tandis que Lovren est finalement assez solide.
Voilà, c'est tout pour ce PSG-LYON, premier vrai choc de la saison. La Ligue 1 laisse maintenant la place aux qualifications pour l'Euro 2012. Espérons que le mano à mano se poursuive à la reprise, histoire de pimenter un championnat qui s'est enfin réveillé hier.
Bastien Rambert
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