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jeudi 18 août 2011

Débat: La Serie séduit t'elle autant que les autres championnats ?





L'Italie est aujourd'hui au centre des discussions sur Absolufoot. Et plus particulièrement son championnat, cette fameuse Serie A, qui déchaîne les passions mais qui dans le même temps rasent certains fins connaisseurs du ballon rond. C'est pourquoi il est l'heure de lancer un débat: le championnat italien est t'il au même niveau d'engouement que ses homologues européens ? Car il ne faut pas se le cacher: il n'y aurait pas débat si l'Italie parvenait à se maintenir dans le haut du gotha. Il est bien loin le temps où les deux Milan et la Juventus trustaient les trophées, comme le FC Barcelone peut le faire aujourd'hui. Mais il serait faux de dire que la Serie A est dépourvue de talents et de joueurs explosifs. Ibrahimovic, Hamsik et Milito remplissent les stades et font vendre de nombreux maillots dans les boutiques officielles. Il faut donc creuser plus loin, pour déterminer si, oui ou non, la Serie A est sous-estimée par rapport aux autres championnats.


OUI, LA SERIE A PASSIONNE LES FOULES


Des stades mythiques


San Siro,Giuseppe Meazza, le Stadio Del Alpi ou encore Sao Paolo: ces quatre stades font partie du patrimoine italien du fait de leur renommée et de leur histoire. Entrer dans une de ces arènes et l'on se rappelle immédiatement pourquoi le football est l'un des sports phares au niveau mondial. A titre de comparaison, la France et l'Allemagne sont bien loin de pouvoir se prévaloir de posséder des stades aussi impressionnants que ceux dans lesquels officient le Milan AC, L'Inter, la Juventus ou encore Naples. Au niveau des stades, l'Italie rivalise dans problème avec l'Angleterre (Old Trafford, Emirates Stadium, Anfield ou encore Stamford Bridge) mais aussi avec l'Espagne (Camp Nou, Santiago Bernabeu, Mestalla ou encore Vicente Calderon). Certes, un grand stade ne veut pas dire obligatoirement une grande rencontre. Mais un match entre les deux Milan dans le sanctuaire de San Siro, qui plus est plein à craquer, cela séduit forcément les passionnés autant transalpins qu'étrangers.

Des stars à la pelle


La Serie A a su renouveler son quota de stars: au début des années 2000, Shevchenko, Inzaghi, Del Piero, Zidane ou encore Baggio faisait la pluie et le beau temps pour tenter de décrocher le précieux Scudetto. Les temps ont changés, et les "jeunes loups" ont irrémédiablement pris le pouvoir sur leur aînés. La saison dernière, Edison Cavani et Marek Hamsik ont éclaboussés le championnat italien de leur talent, et ont par la même occasion porté Naples à bout de bras. L'Inter compte dans ses rangs un certain Sneijder, accompagné de quelques grosses pointures comme Milito ou encore Lucio. Le Milan AC n'est pas en reste avec la présence dans ses rangs un fabuleux trident offensif: Ibrahimovic-Pato-Robinho. Pour finir, la Juventus a les armes pour redorer son blason, avec la présence dans ses rangs de Krasic, Simone Pepe et l'inusable Allesandro Del Piero, sachant que Pirlo a rejoint la Vieille Dame cet été. C'est un fait: les joueurs expérimentés de Serie A aillant dépassé la trentaine ne quitte pas le navire: Paolo Maldini en a été l'exemple vivant, et l'on peut voir que Pirlo, Seedorf et Del Piero ont des beaux restes. Un tel parterre de star, cela laisse pantois.

Les matchs arrangés font partie du passé

En 2006, le Calcio est frappé par une affaire terrible dont il se serait bien passé: le scandale des matchs truqués. Des écoutes téléphoniques auraient révélés que des émissaires des grands clubs italiens auraient décider de choisir eux-même les arbitres pour certaines rencontres. La Juventus en paiera le prix fort: le club piémontois est déchu de tous ces titres acquis lors des saisons 2004-2005 et 2005-2006 et ne pourra pas participer à la Ligue des Champions la saison prochaine. Aujourd'hui, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et la Serie A a retrouvé pour ainsi dire ses lettres de noblesses dans le football européen. J'en profite du coup pour balayer le principal préjugé qui entoure le football italien: les joueurs plongerait volontairement dans la surface pour obtenir un penalty. De un, Di Maria et Pedro excelle dans l'art de rejoindre la pelouse plus vite que leur ombre. De deux,  plein d'autres joueurs se manifestent dans d'autres registres plus glorieux. Arrêtons de stigmatiser, pour nous concentrer sur ce qui est le plus important: le football.

La Juventus est de retour, le niveau aussi ?

La Vieille Dame est pour moi l'une de ces grandes équipes indémodables qui peut rassembler tout le monde devant un poste de télévision: Platini, Zidane, Buffon et Del Piero ont porté le maillot bianconeri au cours de leur carrière. Autant dire que la relève a un fort poids sur les épaules, pour restaurer la gloire du club turinois. Mais la saison 2011-2012 pourrait être celle du retour en grâce, pour pouvoir à nouveau comme dans le passé, damer le pion aux deux grands Milan. Pirlo pourra, du fait de son expérience, porter vers le haut le club piémontois. Le retour de la Juventus au premier plan est primordial pour le championnat italien: cela rendrait le Calcio plus attrayant, ne se résumant plus a un mano-à-mano entre l'Inter et le Milan Ac, qui soit disant devient de plus en plus fade. De plus, Naples semble en mesure de venir pouvoir jouer les troubles-fêtes lors du sprint final. Bref, que des bonnes nouvelles en soi pour relever le niveau de la Serie A.

NON, LA SERIE A EST UN CRAN EN DESSOUS DES AUTRES CHAMPIONNATS


Un championnat qui tourne à très peu d'équipes

La Serie A et la Liga ont un gros point commun: l'absence d'équipes capables de faire tomber les gros bras du championnat. Bari, Cesena ou dans un moindre mesure Parme n'ont absolument pas les armes pour accrocher le Milan AC que ce soit à l’extérieur ou même à domicile. En Espagne, il en va de même pour les adversaires du Barca et du Real. Du coup, le championnat se résume très souvent à un duel 100 % milanais, car les autres prétendants se crashent les uns après les autres: La Juve voit seulement le bout du tunnel, les deux clubs romains se cherchent, l'Udinese et Naples vont devoir confirmer leur très bonne saison. Bref, le niveau n'est pas très relevé, ce qui dérangent beaucoup de passionnés. C'est l'argument numéro un des détracteurs de la Serie A

Peu de nouveaux visages

Si comme dit précédemment, la Serie n'est pas dénuée de talent, elle est plutôt le lieu d’inexorables exodes vers des championnats jugés plus attractifs par certains joueurs eux-mêmes. Ainsi, Mario Balottelli, l'enfant terrible du football transalpin, a posé ses valises du côté de Manchester City, alors que Samuel Eto'o devrait vraisemblablement s'engagé avec Anzhi, alors qu'il avait encore sa place au soleil avec l'Inter. Javier Pastore et Alexis Sanchez ont affolé les compteurs pour finalement être recruté par le PSG et Barcelone. Mais ce qui est encore plus récurent, c'est que les clubs italiens ne font pas de folie sur le marché des transferts. Peu de nouvelles têtes se frottent donc à la Serie A, et les équipes commencent sérieusement a être vieillissantes, à l'heure où les grands pontes insufflent un coup de jeunes dans leur équipes (il suffit de voir Manchester United qui recrute De Gea et transfère Brown et O' Shea). Mais en Italie, les anciens ne veulent pas faire banquette et ainsi il n'y a pas de gros coups qui fait trembler la planète foot. Cela contribue malheureusement à enfoncer le championnat italien, qui selon certains observateurs ne serait pas capable d'être assez attrayant pour faire venir un Fabregas ou un Coentrao de l'autre côté des Alpes. Le résultat est donc un choux blanc qui fait tâche lorsque l'on veut être à l'égal des autres championnats.

Mourinho a sauvé l'Inter, mais qu'en est t'il maintenant ?


Lorsque le Special One tenait les rennes de l'Inter, le club lombard filait droit. Pour preuve, les coéquipiers de Maicon ont réalisé le triplé lors de saison 2009-2010, se permettant même de griller la politesse au FC Barcelone en Ligue des Champions. A cet instant, le football italien rayonnait comme en 2003 lorsque la finale de la Ligue des Champions opposa le Milan AC et la Juventus avec une victoire finale des Milanais lors d'une séance de tirs aux buts plus tendue que jamais. Mais un après son triple, le club intériste est retombé dans ses travers, barré par le rival honni du Milan AC. Cependant, il n'y a pas d'exemple plus explicite des récents échecs italiens que lors de la saison dernière en Ligue des Champions: le Milan AC s'est fait barrer la route par Tottenham, tandis que l'Inter a coulé contre Schalke 04.  Je ne parle même pas de la déroute de l'AS Rome en Europa League contre Donetsk ! Ces matchs ont tout simplement montrés que les clubs italiens ont vraiment du mal à se surpasser lors des grandes joutes européennes.

Un jeu qui laisse songeur 


Dernier point, pour certains le plus important: le jeu italien ne fait plus se soulever les foules. J'ai pu observé de nombreux matchs de Serie A la saison dernière, et peux m'ont vraiment fait sauter de mon siège. Lorsque l'on voit un Juve-AS Rome qui se solde par un 0-0 ultra défensif, on a quand même sérieusement "les boules".  Ce qui pèche vraiment de l'autre côté des Alples, c'est le rythme. Les équipes transalpines ont trop tendance à poser le jeu, sans se porter vers l'attaque. De plus, les arbitres sifflent au moindre contact, ce qui hache le jeu comme on peut le voir lors de certaines occasions dans l'hexagone. Le jeu du Barça a fait des émules (Lille, Arsenal), mais en Italie, on reste de marbre, pour toujours ressortir la même soupe, qui s’effrite au fil des années.

AVIS DU RÉDACTEUR: LA SERIE A PEUT PASSIONNER, MAIS BEAUCOUP MOINS QUE LA LIGA OU LA PREMIER LEAGUE

Lorsque l'on compare par exemple le Classico Espagnol et le Classico Italien, il n'y a pas vraiment photo: Le Real et le Barça déchaient les passions et rivalise dans deux styles très différents, alors que les deux Milan pratiquent un peu le même football: en contre-attaque, mais sans véritablement "lâcher les chevaux" en attaque. Le jeu trop calculé que propose les clubs italiens n'arrivent pas à m'emballer, même si certaines rencontre sont agréables à observer. On alors vite tendance à regarder les résultats du Calcio le samedi ou le dimanche soir, puis zapper sur un autre programme. Sans dénigrer le niveau de la Serie A, car la n'est pas la question.

Retrouvez l'avis d'Hakson et Youssef dans la partie commentaires

Comme pour le débat précédent, réagissez, argumentez et surtout profitez.

Bastien Rambert

1 commentaire:

  1. Sur la première partie, concernant les paris truqués, je ne suis pas sûr qu'ils soient encore du passé car en fin de saison dernière un nouveau scandale vient d'éclabousser! Sur les stars à la pelle, le Milan Ac et l'Inter ne remplissent plus trop ce rôle à merveille car mise à part Sneijder, Moratti a fait venir des joueurs talentueux mais souvent sans charisme mise à part paradoxalement sous la période Mourinho. L'As Roma est en perdition et le renouvellement de la Juve est à mon sens totalement raté en raison de la persistance de DelPiero à ne pas vouloir céder sa place. En revanche totalement d'accord, sur les stades de légendes, rien à redire!
    La comparaison Liga/ Serie A est très difficile à faire! il n'y a pas autant d'écart en Série A entre les moteurs du championnat ( les 2 milans) et les outsiders qu'en Liga. Barcelone et Madrid surclasse le reste, il y a deux championnats contrairement en Liga ou des équipes comme Naples, Palerme ou la Lazio qui peuvent largement rivaliser avec les deux Milan.
    Mais c'est vrai que la Serie A a du mal à me passionner hors les gros chocs! Mais bon pas au point de préférer un Caen-Brest à Naples- Palerme!

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