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mercredi 25 avril 2012

Ligue des champions : le bilan d'Absolufoot (3/4)


Drogba peut bien enlacer Torres : Chelsea est en finale de la Ligue des champions (AFP)

Il n'y aura pas de Superclasico en finale de la Ligue des Champions. Mardi soir, Chelsea a en effet réussi l'exploit de faire chuter le FC Barcelone de son piédestal en arrachant le nul (2-2) au Camp Nou, alors que les Londoniens avaient remporté la première joute disputée mercredi dernier à Stamford Bridge (1-0). Retour sur la performance des Blues (et la désillusion des Blaugrana), avec la mise en lumière de la prestation de Ramires, auteur du premier but londonien qui aura finalement tout changé dans cette rencontre.

FC BARCELONE - CHELSEA : LE BARÇA REDESCEND SUR TERRE

 Les dieux du football ont choisi leur camp mardi soir, et pour une fois, le FC Barcelone n’a pas eu leurs faveurs.  Battus à Stamford Bridge (1-0) par un Chelsea ultra-réaliste (un tir, un but), les hommes de Pep Guardiola savaient pourtant que ce match retour était à quitte ou double, leur marge d’erreur étant quasi-inexistante en cas de but de la formation anglaise en Catalogne.  Mais cette dernière, héroïque dans la détermination pour décrocher le match nul (2-2), disputera bien la finale de la Ligue des champions au détriment des Blaugrana, trop peu inspiré pour pouvoir espérer plus.

La bande à Lionel Messi a pourtant tout essayé pour rallier Munich. La Pulga, bien servi par Sanchez dès la 3e minute, fut même tout près d’ouvrir le score, sa frappe finissant sa course dans l’extérieur du filet de Petr Cech.  Comme à son habitude, le champion d’Europe en titre va vampiriser la possession de balle (jusqu’à 81% !) pour annihiler les velléités offensives des Londoniens. Une stratégie plutôt prévisible de la part de Pep Guardiola, d’autant plus que les Catalans vont très rapidement perdre Gérard Piqué, complètement sonné après une sortie de Victor Valdès  à la rencontre de Drogba (16e), digne du triste accrochage entre Battiston et Schumacher à Séville lors du France-Allemagne du Mondial  1982.

Terry s’illustre à nouveau

Une fois n’est pas coutume, le Barça a donc axé sa stratégie sur le jeu court pour faire sauter le verrou des Blues. Ce qui pourrait passer pour de l’entêtement de Guardiola après la défaite de samedi dernier contre le Real Madrid (1-2) sur cette même pelouse du Camp Nou va finalement porter ses fruits après la demi-heure de jeu. Plein axe, Dani Alves décale Cuenca dans la surface. Ce dernier, jusque-là muselé par Ashley Cole sur le côté droit, joue parfaitement le coup pour adresser une passe en retrait imparable à Sergio Busquets, qui n’a alors plus qu’à pousser le ballon dans les filets (1-0, 35e). Chelsea, qui tenait alors la comparaison avec l’ogre blaugrana, va complètement perdre pied en dix minutes suite à l’ouverture du score catalane. John Terry, au cœur d’une énorme polémique l’année dernière suite à des injures racistes proférées à l’encontre du joueur des QPR Anton Ferdinand, va s’illustrer une nouvelle fois en assénant un coup de genou totalement inutile dans les reins d’Alexis Sanchez (37e). L’ancien capitaine anglais, logiquement exclu sur cette action va laisser ses partenaires à la merci d’un Barca gonflé à bloc.

 Messi, qui s’était quelque peu éteint depuis sa frappe repoussée par Cech (19e, suite à une talonnade de génie de Fabregas), va sortir son habit de gala pour délivrer une merveilleuse passe en profondeur dans le dos de Ramires. Iniesta ne se fera pas prier pour convertir l’offrande d’un plat du pied droit imparable (2-0, 44e). Mais Ramires, coupable d’avoir trop regardé le ballon sur le deuxième but catalan, va vite refaire grimper sa côte dans le cœur des supporters londoniens. Sur un superbe service de Lampard, le milieu de terrain auriverde pique son ballon devant Valdès (2-1, 47e) pour faire taire ainsi le Camp Nou, totalement blafard au vu du déroulement de la première période.

Le Barça en panne d’inspiration

Car oui, le Barça a outrageusement dominé cette rencontre. Mais dominer n’est pas gagner. Comme un symbole, Lionel Messi, qui évolue d’habitude dans la stratosphère du ballon rond, était aux abonnés absents lors de la seconde période. Sa passe décisive pour Iniesta lors du premier acte ne sauvera pas sa prestation finale, entachée d’un pénalty raté à la 49e, la tentative de l’Argentin échouant sur la barre de Cech. Cette terrible occasion manquée va mettre un coup de bambou derrière la tête des Blaugrana, incapables alors de faire la différence avec leurs individualités. 

Le poteau trouvé par Messi à la 83e ne sera finalement qu’une illusion pour les hommes de Pep Guardiola, qui ont erré tout le match dans la moitié de terrain londonienne sans réussir à faire des étincelles. Les entrées de Tello, Keita et Pedro n’y changeront rien, le Barça est mort avec son système de jeu.  Ironie du sort, Fernando Torres, l’habituel sujet des railleries concernant son ratio avec Chelsea, inscrira le second but des Blues en toute fin de match, gagnant son duel avec Victor Valdès (2-2, 92e). Barcelone est KO, Chelsea vient de laver l’affront de 2009. Les dieux du football ont quitté le Camp Nou. Reste à savoir comment les Blaugrana vont maintenant réagir après cette semaine de toutes les désillusions. (Bastien)

L'HOMME DE LA SOIRÉE: RAMIRES


Difficile à vrai dire de désigner l'homme du match du côté de Chelsea. En effet, une panoplie restrictive de joueurs pouvait s'offrir à cette rubrique élogieuse. A commencer par le gardien, Petr Cech, et non pas Peter! Le portier londonien a réalisé un très bon match en effectuant plusieurs arrêts décisifs, notamment en deuxième mi-temps en stoppant des frappes de Mascherano, Fabregas ou encore Messi. La palme d'or lui aurait été remis s'il avait arrêté directement le pénalty de Messi. C'est vrai que son physique imposant a pu influencé la trajectoire du ballon qu'a voulu donné l'argentin. J'aurais pu nommer aussi Drogba. L'ivoirien a été un combattant invétéré hier soir sur la pelouse du Camp Nou. Mais le pénalty, malgré qu'il soit raté, offert à Barcelone nuit à son tableau. Torres aurait pu l'être aussi, auteur du second but, " El Nino" a achevé ses compatriotes catalans et s'offre par la même occasion sa première finale de Ligue des Champions. Mais c'est finalement le brésilien Ramires que j'ai choisi de mettre à l'honneur. Arrivé de Benfica, il a subi énormément de critiques toute cette année étant désigné comme l'un des mauvais choix de Villas-Boas. Mais Ramires a été celui qui a permis à cette rencontre d'être un match légendaire dans l'histoire de la Ligue des Champions. Mené 2-0, réduit à dix suite à l'expulsion de Terry, le brésilien, sur une passe de génie de Lampard, ajuste Valdes d'un lob exceptionnel! Digne d'un but de Playstation, Ramires a fait aussi une joli offrande à ses coéquipiers. Tout à fait conscient qu'il ne pourrait pas disputer la finale en raison notamment d'un carton jaune reçu auparavant, Ramires a prouvé tout son professionnalisme, ce que j'espère, les supporters des Blues le lui rendront bien dès ce week-end! (Hakim)

LA STAT QUI TUE : 75% Mardi soir, Lionel Messi a eu le plus faible taux de passes réussies (75%) parmi tous les joueurs du FC Barcelone. Tout un symbole ... (Bastien)

La Team Absolufoot, à suivre sur Twitter: Hakim et Bastien

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