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lundi 12 mars 2012

Le PSG, nouveau modèle de gestion

                Guillaume Hoarau, nouveau maître du "money-time" pour le PSG

Dimanche soir, le PSG est allé chercher une nouvelle victoire de raccroc face à Dijon (1-2) lors de la 27e journée. Les Parisiens, leader du championnat, se découvrent petit à petit une nouvelle spécialité : les fins de match canon.

"Rira bien qui rira le dernier". Cet adage, connu de tous, commence à prendre tout son sens dans le football hexagonal, et en particulier près de la Porte d'Auteuil. Car le PSG, qui peut légitimement prétendre au titre non honorifique de "club le plus détesté de France", est en train de prendre une douce revanche sur ses détracteurs. L'équipe dirigée par Carlo Ancelotti, favorite pour remporter le championnat depuis son recrutement XXL lors des deux derniers mercatos, a enfin réussi à mettre du coeur dans toutes ses prestations. Certains évoqueront la chance du champion, qui ressort chaque année comme la livraison du beaujolais nouveau. Mais il paraît plus judicieux d'évoquer la nouvelle spécialité du club de la capitale: le "money-time."

Pour le PSG, il y aura forcément un avant et un après Gerland. Cette rencontre de la 25e journée, qui s'est soldée sur un match nul spectaculaire (4-4), a gravé dans le marbre la nouvelle force mentale des Franciliens. Menés 4-2 à la 58e minute, les Parisiens ont puisé dans leurs ressources pour se sortir les tripes au bon moment. Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu un tel PSG, assoiffé de ballon et porté vers l'avant. Cette volonté de ne pas céder va s'exprimer par un but salvateur de Guillaume Hoarau à la 94e (sachant que le Réunionais avait déjà marqué le but de l'égalisation contre Montpellier la semaine précédente), synonyme de match nul héroïque pour le club de la capitale. La semaine suivante, rebelote. Les hommes de Carlo Ancelotti, opposés à une vaillante équipe d'Ajaccio, dominent la rencontre sans réussir à définitivement mettre hors course les Corses. Une fois encore, la délivrance viendra dans les dernières minutes du match, grâce à Guillaume Hoarau (86e) puis Nénê (92e). Le dernier exemple de cette "grinta" parisienne n'est autre que le but de Kévin Gameiro dimanche contre Dijon. Bousculés par une solide formation bourguignonne, les Franciliens ne vont pas se résigner pour asséner un contre-fatal aux hommes de Patrice Carteron à la 91e minute. Le PSG n'est plus le même, c'est indéniable. 

Quand la concurrence est une force

Interviewé jeudi au Camp des Loges en marge de la rencontre entre Dijon et le club de la capitale, Blaise Matuidi glissait aux journalistes que "la concurrence est le principal moteur d'une équipe. Un grand club se doit d'avoir 15-20 joueurs en compétition". Cette déclaration de l'ancien Stéphanois avait de quoi faire sourire, car l'international français est barré au PSG par Bodmer et Thiago Motta. Mais force est de constater que le PSG gère judicieusement cette saison la rotation de son effectif. Revenons un court instant au fameux match contre Lyon. Ceara, qui cire régulièrement le banc depuis le début de l'exercice 2011-2012, remplace Jallet à la 70e minute et inscrit trois minutes plus tard le but de l'espoir pour les Rouge et Bleu. L’efficacité semble avoir posé ses valises dans la capitale. Que dire alors du fait que Tiéné, défenseur de métier et remplaçant depuis l'arrivée de Maxwell en janvier dernier, est inscrit le premier but parisien contre Dijon ? Le PSG a tout bonnement pris conscience de toutes ses qualités. De bon augure pour la fin de saison qui approche à grands pas.

La gestion est donc devenu la meilleur allié du PSG. Cette donnée va s'avérer très importante lors des prochaines rencontres, car les hommes de Carlo Ancelotti doivent se méfier du mois d'avril, où ils accueilleront Marseille lors de la 31e journée avant d'aller à Lille lors de la 34e journée. Le match du 21 mars prochain contre Lyon en 1/4 de finale de la Coupe de France devrait permettre d'évaluer si ou non, le PSG est taillé pour faire coup double. Au vue de ces dernières sorties hexagonales du club de la capitale, on est en droit de penser que les Rouge et Bleu ont les épaules pour bien négocier cette chicane vers le titre. En attendant les beaux jours, le PSG peut donc sourire, tandis que ses prochains adversaires commencent déjà à rire jaune.

Bastien Rambert

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