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mercredi 25 janvier 2012

Chelsea, le vrai coup de Blues

                          Fernando Torres, symbole du mal-être des Londoniens


Manchester au paradis, Londres au tapis. Le Super Sunday a livré un verdict limpide : les deux équipes mancuniennes vont se livrer un mano-à-mano entre elles pour le titre en Premier League. Derrière, la meute londonienne (Arsenal, Tottenham et Chelsea) devra quant à elle cravacher pour les dernières places européennes. Une situation indigne pour les Blues, champion d'Angleterre il y a deux ans. Seulement voilà, un sérieux grain de sable semble enrayer la machine, et la qualification pour la prochaine campagne de la Ligue des Champions est bien loin d'être acquise ....


31 Janvier 2011. Chelsea créait la sensation sur le marché des transferts en arrachant Fernando Torres à Liverpool pour la modique somme de 58 millions d'euros. Les observateurs s'accordaient alors pour dire que l'ibère était prêt à relancer sa carrière à Londres et allait par la même occasion aider les Blues à conserver la couronne de champion d'Angleterre. Un an plus tard, le constat est frappant : Torres est le symbole même du mal-être de Chelsea. En 40 matches, l'ancien crack de l'Atlético Madrid n'a fait parler la poudre qu'à cinq reprises. Mais il n'est pas le seul à blâmer, loin de là...


Une cohésion, quelle cohésion ?

Si Torres cristallise les critiques en attaque, il en va de même pour André Villas Boas au sujet de la gestion du club. Le "Spécial Two", fraîchement débarqué de Porto l'été dernier, n'a pas réussi à imposer sa marque de fabrique sur le club londonien. Pire, il est constamment décrié pour ses choix. On lui reproche entre autres de ne pas construire l'équipe autour de Torres, avec Juan Mata dans le rôle du maître à jouer. Mais c'est surtout au niveau de la cohésion du groupe que Chelsea inquiète. Le technicien portugais n'arrive pas à provoquer l'unanimité autour de lui, et les joueurs peinent à se motiver entre eux pour tenter de redresser la barre. On est bien loin de l'époque de Carlo Ancelotti, lorsque Chelsea faisait état d'un fighting spirit à toute épreuve. Villas Boas semble donc impuissant pour gérer un club qui a le moral en berne. Dimanche, la tendance s'est encore confirmée. Le club londonien a raté le coche en faisant match nul contre Norwich City (0-0). Auteur d'une prestation encore une fois jugée décevante, Fernando Torres a raté l’immanquable après s'être frayé un chemin jusqu'au but. Mais la dérive était pleinement collective. A tel point que les stars du club semblent maintenant tenter d'aller voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

Les stars veulent quitter le navire


Combien de membres de l'équipe actuelle de Chelsea seront encore-là au début de l'exercice 2012-2013 ? C'est la question que l'on est en droit de se poser au regard des dernières rumeurs qui entourent le mercato hivernal. Il est déjà entériné que Nicolas Anelka s'est engagé avec le club chinois de Shanghai Shenshua. Didier Drogba, actuellement à la CAN, pourrait-être tenté de suivre le français dans son périple s'il ne parvient pas à un accord concernant la durée de prolongation de son contrat. Mais ce n'est pas tout. Le PSG, grand acteur de ce marché hivernal, devrait enrôler Alex d'ici la fin de la semaine, pour cinq millions d'euros selon l'édition du Parisien du 24 janvier. Par ailleurs, Frank Lampard n'a pas caché son intérêt pour le projet parisien, bien qu'aucune offre ne soit pour l'instant arrivée sur la table du club de Bruce Buck. Quand le bateau coule, les rats quittent le navire dit le dicton. Par respect pour les joueurs de qualité qui composent l'effectif de Chelsea, il ne faudrait pas prendre cela pour de la désertion. Il s'agit plutôt d'une tentative de la part des joueurs de mettre la pression sur le club et son entraîneur, qui va devoir se mettre en quatre pour que Chelsea reste accroché au wagon de la Ligue des Champions pour l'année prochaine.

La concurrence guette le moindre faux pas

Habituellement, l'équipe de Chelsea se battait comme un beau diable pour le titre si prestigieux de champion d'Angleterre. Cette époque semble révolue, lorsque l'on constate notamment que la notion de Big Four est devenue obsolète. Liverpool et Arsenal sont à la traine, tandis que Tottenham est plus que jamais la troisième force sur les terres de la Perfide Albion. Et Chelsea dans tout ça ? A la traine aussi, merci bien.  Les coéquipiers du sulfureux John Terry n'arrivent pas à enchaîner plusieurs succès consécutifs. Pire encore, ils donnent le bâton pour se faire battre en ne profitant pas des faux pas adverses. Illustration même avec le match nul de ce week-end alors que, dans le même temps, Arsenal chutait contre Manchester United (1-2). Avec cinq points d'avance sur les Gunners, Chelsea peut quand même voir venir. Mais rien n'est moins sûr, tant que Chelsea n'aura pas passé la seconde cette saison.


Quelles solutions pour redresser la barre ?

Si le titre est définitivement hors de portée des hommes d'André Villas Boas, il n'en va pas de même pour la FA Cup. Encore engagé dans la compétition, Chelsea se rendra sur le terrain des Queen Park Rangers samedi prochain dans le cadre des 16e de finale. L'occasion rêvée pour retrouver un semblant de confiance. Ensuite, l'équipe londonienne doit surtout s'organiser devant, pour pallier l'absence du métronome Drogba. Avec un Daniel Sturridge au rendez-vous, les Blues peuvent frapper fort. Mais tout est sous condition : Villas Boas doit demander plus à Raul Meireles, trop peu offensif depuis le début de la saison. Le retour en grâce de Chelsea doit aussi passer par la résurrection de Lampard, aux abonnés absents ces derniers temps. Quoi qu'il en soit, le blues doit vite s'échapper des esprits londoniens. Sous peine de sortir le bleu de chauffe en Europa League la saison prochaine.


Bastien Rambert

1 commentaire:

  1. Pour te dire, l'article est très bien écrit, mais beaucoup de choses sont fausses ou bien reprises par tous les médias lorsqu'il y a une période de creux dans ce club.
    Alex qui quitte le club, rien d'étonnant quand un gars comme Cahill est recruté alors qu'AVB ne compte pas sur le brésilien. Il a fait son temps, il n'était pas un "titulaire en puissance", donc à considérer comme une star ?
    Lampard ? "Aux abonnés absents ? Là, je rigole bien. Depuis le début de l'année, il est critiqué quant à son niveau, ses soit-disant mauvaises relations avec AVB et son désir de quitter le club. Au final, meilleur buteur avec Sturridge, un démenti quant à un éventuel départ à MU et une invention pure et simple concernant un autre départ au PSG.

    Il est clair que les deux Manchester se battront pour le titre (quoique j'attends de voir la fin de la CAN pour City), mais quand on suit la PL, on sait que rien n'est joué avant la mi-mars. Quant au "à la traine" et "Sous peine de sortir le bleu de chauffe en Europa League la saison prochaine", ne disons pas n'importe quoi. Quand on voit justement comment les poursuivants (Arsenal et Liverpool) avancent (que dire de ces équipes), tandis que Tottenham marque le pas, si il y a bien un club proche de l'EL, ce n'est pas Chelsea.

    En conclusion, quand on est supporter de ce club, on a l'impression de lire et relire toujours les mêmes choses, tous les ans, que de serpents de mer : problèmes d'ego, problème dans le vestiaire, clans entre anglais, africains, portugais et espagnols, consignes du coach non appliquées. Lassant quoi.

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